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Fouille

Fouille

Fustier, 1889 : Poêle. Delvau donne Fouillouse et Littré fouilleuse.

Hayard, 1907 : Poche.

France, 1907 : Poche.

Fouille au pot

d’Hautel, 1808 : Sobriquet que l’on donne à un marmiton, à un mauvais cuisinier, et généralement à tous ceux qui exercent un emploi quelconque dans la cuisine.

Virmaître, 1894 : Petit cuisinier qui sert les ouvriers dans les gargotes.
— Il fouille au pot pour en retirer les légumes (Argot du peuple).

Fouille merde

Virmaître, 1894 : Tatillon qui fourre son nez partout (Argot du peuple).

Fouille-au-pot

Delvau, 1866 : s. m. Homme qui s’occupe plus qu’il ne le devrait des soins du ménage, qui fait la cuisine au lieu de la laisser faire par sa femme. Signifie aussi : Marmiton, cuisinier.

France, 1907 : Cuisinier, marmiton. Se dit aussi d’un mari qui s’occupe des soins du ménage, d’un gourmand qui soulève le couvercle de la marmite pour voir ce qui cuit.

Fouille-au-tas

France, 1907 : Chiffonnier.

Fouille-m… Iel

Rossignol, 1901 : Celui qui met son nez partout, qui s’occupe de tout ce que l’on peut dire et faire.

Fouille-merde

d’Hautel, 1808 : On donne vulgairement ce nom à une espèce de scarabée qui se nourrit d’ordure.

Delvau, 1866 : s. m. L’escarbot. Se dit aussi des gens qui « travaillent sur le tard », et surtout la nuit, comme les goldfinders.

France, 1907 : Escarbot ; vidangeur. Se dit aussi d’un homme tatillon et insupportable qui fourre son nez partout.

Fouille-tout

Merlin, 1888 : Adjudant de service.

Fouiller (se)

Delvau, 1866 : Chercher inutilement, — dans l’argot des faubouriens, qui n’emploient ce verbe que dans cette phrase : Tu peux te fouiller. C’est-à-dire : Tout ce que tu diras et feras sera inutile.

France, 1907 : Chercher inutilement, attendre en vain. « Tu peux te fouiller, tu n’obtiendras rien. »

Le caporal, qui ne décolérait pas, me déclara que, pour la soupe, je pouvais me fouiller. La menace me fit peu d’effet. Je m’étendis sur le carreau, la tête appuyée sur mon sac, mangeant un morceau de pain qui me semblait délicieux.

(Sutter-Laumann, Histoire d’un Trente sous)

— Vous savez., l’abbé, si c’est pour de l’argent, vous pouvez vous fouiller ! Plus rien dans mes poches, ni dans celles des abonnés. N’espérez pas même une note pour une couturière à la journée suffisant seule par son travail à l’éducation de douze gosses ! Vous en ai-je assez fourré, des cinq louis, et des vingt-cinq louis ! Ah çà ! qu’est-ce que vous en fichez, de l’argent ? Ça n’est pas à nourrir vos moutards que vous l’employez, non ! ils crèvent de faim, ils finiront par se manger les uns les autres. Si vous en faites des missionnaires, c’est eux qui apprendront l’anthropophagie aux noirs.

(Catulle Mendès, Gog)

Fouiller (tu peux te)

Larchey, 1865 : Tu n’auras rien. — Mot à mot : Si tu veux avoir mon argent, tu peux fouiller dans ta poche et te payer toi-même.

Justement mon propriétaire Vint me réclamer mon loyer. Je lui dis, feignant la colère : Tu peux te fouiller.

Hardy, Chanson.

Rigaud, 1881 : Tu n’obtiendras rien, il n’y a rien pour toi.

Veux-tu me rendre un service ? — Tu peux te fouiller.

Mot à mot : tu peux regarder dans tes poches pour voir si tu peux te le rendre. — Cette expression est encore prise dans le sens de : tu te trompes ; s’il croit que je l’aime, il peut se fouiller.

Et Champfleury, Sarcey, Scholl, Zola, etc… etc… peuvent se fouiller.

(L’Étrille, janvier 1879.)

Virmaître, 1894 : Tu n’auras rien, ou il ne reste rien (Argot du peuple).

Fouilles (des)

Rigaud, 1881 : Des bêtises ! — Non ; jamais.

Fouilles (les)

Rossignol, 1901 : Poches.

Fouilleuse

Fustier, 1889 : Argot de police. Femme chargée de fouiller dans les prisons soit les détenues soit les visiteuses qui les viennent voir.

Le soir, la Fouilleuse du Dépôt explore les poches et les vêtements de la femme…

(Gazette des Tribunaux, 1875.)

France, 1907 : Femme employée dans les grands magasins pour fouiller les femmes soupçonnées de vol.

Voulez-vous connaitre toutes ces femmes du monde portant des noms honorables qu’un soupçon n’a jamais effleurées, qui ont été cependant déshabillées dans les pièces où se trouvent les fouilleuses du Grand Bazar ? Elles sont enregistrées ici, comme ailleurs, sur le répertoire des voleuses, parmi les domestiques, les filles galantes et les pickpockettes.

(G. Macé, Un Joli Monde)

Religieuse chargée, au Dépôt, de fouiller les nouvelles arrivées.

Voici le Dépôt. Tout le monde attend pêle-mêle. Enfin arrive la fouilleuse. Les sœurs aux voiles blanc, bleu, noir, dirigées par la sœurs assistante, prennent les tickets qui sont marqués d’un trait au crayon bleu, si la fille est soumise, et d’un crayon rouge, si la fille est insoumise.

(Hogier-Grison, La Police)

Enfin on appelle aussi fouilleuse la salle où l’on fouille les prévenus.

Il lui fallait défiler à la permanence sous les yeux fouilleurs et devant les mines rébarbatives d’inspecteurs de police, en costumes civils, dévisageant les arrivants et cherchant à reconnaître les ordinaires habitués des lieux de détention.
Conduit ensuite dans une vaste salle, il passa devant le guichet où veille le brigadier, fut conduit à la fouilleuse, où on le débarrassa de son argent et de ses bijoux, puis, après qu’on lui eut fait relever les manches de son veston et de sa chemise afin de vérifier si ses bras ne portaient pas de tatouages révélateurs, il dut donner ses nom, prénoms au greffe et se trouva immatriculé.

(Edmond Lepelletier)

Fouilleuses

Virmaître, 1894 : Poches (Argot du peuple).


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