Fromage
Fromage
d’Hautel, 1808 : Manger du fromage. Éprouver un dépit secret, s’impatienter, être extrêmement contrarié ; sans pouvoir faire éclater son mécontentement.
Entre la poire et le fromage, on parle de mariage. Parce qu’au dessert, on est ordinairement plus gai qu’au commencement du repas.
Delvau, 1864 : Sperme de l’homme ou de la femme ; caséum produit par les parties basses, ayant l’aspect du caséum produit par les parties hautes. D’où, à propos d’une fille qui s’est laissé dépuceler, l’expression proverbiale : laisser aller son chat au fromage.
Fromage (il nous fera manger du)
Rigaud, 1881 : Il est à toute extrémité : nous irons à son enterrement. Allusion à la collation que prend, chez le marchand de vin, le peuple, au sortir du cimetière, collation composée de pain et de fromage arrosés de quelques litres.
Fromage (manger du)
Rigaud, 1881 : Bisquer, rager. Les enfants disent entre eux en ratissant un de leurs doigts sur l’autre : Tu bisques, tu rages, tu manges du fromage.
Victoire ! foutre ! victoire ! aristocrates, que vous allez manger du fromage !
(Le Père Duchêne)
Fromages (faire des)
Delvau, 1866 : Se dit — dans l’argot des petites filles, d’un jeu particulier qui consiste à imprimer un mouvement de rotation à leur robe et à se baisser rapidement de façon à former par terre « une bette cloche ».
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