Garni
Garni
Larchey, 1865 : « Un lit en bois peint, une commode en noyer, un secrétaire en acajou, une pendule en cuivre, des vases de porcelaine peinte avec des bouquets de fleurs artificielles sous verre ; cela s’appelle un garni. » — Champfleury.
France, 1907 : Chambre garnie, ou petit hôtel meublé.
Garni de tolérance
France, 1907 : Maison de passe.
Dans les villes de province, surtout dans les villes maritimes, il est une classe de filles isolées que la police oblige à loger dans un quartier affecté à la prostitution de bas étage.
Elles habitent des maisons garnies, appelées garnis de tolérance, pour un loyer de 1 à 2 francs par jour. Ce sont de simples chambres au rez-de-chaussée, prenant jour sur la voix publique par une fenêtre et une porte. Les filles se tiennent tout le jour et souvent la nuit, jusque vers le matin, assises ou debout, sur le seuil de leur porte, pour appeler les passants. Elles forment ainsi, dans toute la longueur des rues, un double rang de sentinelles, échangeant des interpellations rauques ou aiguës, des injures ou des lazzis ; allant, venant d’une maison à l’autre ; coiffées de fleurs fanées ou de madras à carreaux ; chaussées de savates ou de sabots, débraillées, fardées, avinées, faisant aux passants des signes et des appels, elles donnent à tout le quartier un aspect étrange et repoussant.
(Dr Jeannel)
Garnison
d’Hautel, 1808 : On dit par plaisanterie d’une personne qui est sujette à la vermine, aux poux, qu’Elle a une garnison dans la tête.
Delvau, 1866 : s. f. Pediculi, — dans l’argot du peuple. Naturellement c’est une garnison de grenadiers.
Rigaud, 1881 : Réunion de poux sur une seule et même tête. — Collection de vermine dans un logement.
France, 1907 : Vermine de corps.
N’approchez pas de ce loqueteux, il a de la garnison.
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