Gausse
Gausse
d’Hautel, 1808 : Conter des gausses. Faire des mensonges badins et plaisans ; lâcher des gasconnades.
France, 1907 : Mensonge.
Pour s’excuser d’une infraction à la règle disciplinaire, il sait aussi construire avec promptitude une gausse dont un expert chercherait en vain le côté faible.
(Henri Rolland, L’Écolier)
Gausser (se)
d’Hautel, 1808 : Pour se moquer, se jouer de quelqu’un.
Il s’emploie aussi sans pronom personnel, et signifie mentir, débiter des choses plaisantes et controuvées.
Gausser, gaussiller (se)
France, 1907 : Se moquer.
— Vous serez récompensé bien au delà de vos désirs : vous aurez mon collier de fines perles, ma ceinture orfévrée de topazes et mon ruban de front où s’enchâssent trois opales.
Le jeune seigneur s’esclaffa d’insolente façon.
— Ouais ! dit-il, je me gausse de ces quincailles-là ! En ma demeure, j’en ai ma satiété. Mais à votre frais visage, à votre fluette main blanche, petite fille, j’estime que le reste de vous est suave et tendrelet. Ce n’est donc point ce qui brille sur vos vêtements qui me tente, mais bien ce qui se cache dessous, depuis votre nuque gracieuse jusqu’à vos mignonnes chevilles.
(Charles Foley)
Jean Pichet s’gaussillait d’moi,
Y n’a pas un brin d’ma chance,
Il s’en va servir le roi
Par tous les pays d’la France.
(Vieille chanson)
Gausserie
d’Hautel, 1808 : Raillerie, moquerie, bouffonnerie.
France, 1907 : Raillerie, moquerie ; du vieux verbe gausser.
Gausseur
d’Hautel, 1808 : Moqueur, railleur, gascon ; conteur de gausses.
Gausseur, gausseuse
France, 1907 : Moqueur, moqueuse.
Margot, morbleu !
Est par trop joyeuse ;
Elle est jaseuse,
Gausseuse.
(Vadé)
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