d’Hautel, 1808 : Terme de mépris ; nom que l’on donne à un homme qui se laisse entretenir par une femme qui a plusieurs amans.
Delvau, 1864 : Homme qui tient le milieu entre l’amant de cœur et le monsieur, entre celui qui paie et celui qui est payé.
Delvau, 1866 : s. m. Amant de cœur, — dans l’argot des gens de lettres qui ont lu le Colporteur de Chevrier, et connaissent un peu les mœurs parisiennes du XVIIIe siècle.
Rigaud, 1881 : Jeune niais, oisif ne s’occupant que de toilette et de plaisirs (1855).
Ces créatures attirent nécessairement une nuée de jeunes lions, de greluchons aimables, etc.
(Paris-Faublas.)
Autrefois greluchon avait le sens de souteneur, jeune souteneur.
France, 1907 : Amant de cœur d’une fille publique ou d’une femme entretenue par un autre. De grelu, pauvre. Les femmes invoquaient jadis un saint Greluchon pour devenir fécondes, et lui brûlaient des cierges.
On dit à tort guerluchon.
Mon aimable moitié m’aimoit très tendrement,
Et me garda deux mois la foi fidèlement,
Ensuite, me planta fort proprement des cornes :
Sitôt que je le sçus, ma fureur fut sans bornes,
Je voulus la tuer, elle et son greluchon ;
Il n’étoit plus, ma foi, de charmante Michon.
(Nicolas R. de Grandval, Le Vice puni)
D’une résurrection de plaisir, elle titilla des paupières, la lèvre moins sèche, la langue, hors des dents, retroussée. Mais, à la fois, tant de subtile expérience n’était pas sans lui causer quelque alarme ; il fallait qu’il lui parût bien homme du monde, pour qu’elle ne le soupçonnât point greluchon.
(Catulle Mendès, Gog)
Je ne sommes pas de ces grisettes
Qu’avont quantité d’amourettes,
Ni de ces donzelles à bichons
Qui soutenont des greluchons !
(Vadé, Le Déjeuner de la Râpée)
Là, chaque soir, accourent tout guillerets les Lovelaces de la garnison et les greluchons des casernes, moustache cirée, cœur en croc, képi sur l’oreille, jasmin dans le mouchoir, poing sur la hanche et l’œil en coulisse.
(Hector France, L’Homme qui tue)