Guet
Guet
d’Hautel, 1808 : Fonction d’un soldat qui est en sentinelle.
Ce mot est toujours masculin ; mais une habitude vicieuse et presque généralement consacrée, fait dire en parlant d’un chien : Ce chien est d’une bonne guette, au lieu de, est d’un bon guet.
Guet-à-pens
d’Hautel, 1808 : Voleur, assassin, filou ; homme sans aveu.
Être au guet. Pour être aux écoutes, sur les épines. Espionner.
Guêtre
d’Hautel, 1808 : Tirer ses guêtres. Pour s’enfuir.
Tirez vos guêtres. Pour troussez bagage ; allez-vous-en au plus vite.
Guêtres (laisser ses)
France, 1907 : Mourir ; spécialement, être tué à l’étranger.
Cette expression date du temps où les soldats portaient de longues guêtres qui leur montaient jusqu’aux genoux, la botte étant réservée aux officiers et aux nobles.
Guêtres (tirer ses)
Larchey, 1865 : Détaler.
Cadet, tire au loin tes guêtres, au lieu de m’approcher.
Cabassol.
Fuyons, tirons nos guêtres.
Le Rapatriage.
Guette
Delvau, 1866 : s. f. Gardien, — dans l’argot du peuple, qui dit cela à propos des chiens. Bonne guette. Chien qui aboie quand il faut, pour avertir son maître. Être de guette. Aboyer aux voleurs, ou aux étrangers.
Guette (bonne)
Rigaud, 1881 : Bonne garde, en parlant d’un chien. Cabot rup pour la guette, bon chien de garde.
Guette au trou
Virmaître, 1894 : Sage-femme (Argot du peuple).
Guette-au-trou
Hayard, 1907 : Sage-femme.
Guette-au-trou (madame)
France, 1907 : Sage-femme.
— Ugénie s’est fait une bosse au ventre, tant pis pour elle ! Dans neuf mois, ça regardera Madame Guette-au-trou, mais pas moi !
(Oscar Méténier)
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