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Haut

Haut

d’Hautel, 1808 : Gagner le haut. Pour, s’enfuir, s’éclipser, disparoître.
Emporter quelque chose haut la main. L’emporter d’emblée, sans résistance, par la supériorité de son talent ou de sa force.
Il est haut comme le temps. C’est-à-dire, d’une fierté, d’une morgue insoutenables.
Il a le cœur haut et la fortune basse. Se dit d’un homme qui refuse des secours ou de petits emplois, quoiqu’il soit dans l’indigence. Voy. Bas.
Tomber de son haut. Être étonné, stupéfait en apercevant quelque chose.
Il nous donne le carême bien haut. Pour, il prend un terme bien long ; il nous veut bien faire attendre.
Il faut chanter plus haut. Se dit à quelqu’un qui prise une marchandise bien au-dessous de sa valeur. Voy. Chanter.
Traiter, quelqu’un du haut en bas. Le traiter inhumainement et avec beaucoup de hauteur.
Il ne faut pas que la poule chante plus haut que le coq. C’est-à-dire que la femme s’arroge les droits du mari.

Haut de chausse

d’Hautel, 1808 : On dit d’une femme qui est maître et maîtresse tout-à-la-fois, par l’abus qu’elle fait de la foiblesse de son mari, qu’elle porte le haut de chausse.

Haut de tire

France, 1907 : Culotte.

Haut mal

France, 1907 : Épilepsie.

Haut-de-tire

Halbert, 1849 : Haut-de-chausse.

Delvau, 1866 : s. m. Bas, — dans l’argot des voleurs, pour qui ce mot a signifié originairement Haut-de-chausses. Ils disent aussi Tirants.

Haut-et-bas

Delvau, 1866 : s. m. pl. Chances diverses de bonheur et de malheur, de perte et de gain, de tristesse et de joie, — dans l’argot du peuple, qui connaît le jeu de bascule de la vie. Avoir des hauts et des bas. N’avoir pas de position solide, de commerce à l’abri de la ruine. Les Anglais ont la même expression : the ups and downs, disent-ils à propos de ces vicissitudes de l’existence.

Haut-mal

Delvau, 1866 : s. m. L’épilepsie, — dans l’argot du peuple.

Haut-temps

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Grenier.

Bras-de-Fer, 1829 : Grenier.

Halbert, 1849 : Grenier.

Rigaud, 1881 : Grenier, — dans l’ancien argot.

France, 1907 : Grenier. Le mot est vieux et hors d’usage ; c’est une corruption de autan.

Haut-tems

anon., 1827 : Grenier.

Haute

Delvau, 1866 : s. f. La fraction riche de chaque classe de la société, bourgeois, lorettes, et même ouvriers. Cette expression, très employée par le peuple et par le monde interlope, appartient à l’argot des voleurs, qui se sont divisés en deux grandes catégories, Haute et basse pègre.

Haute (la)

Larchey, 1865 : La partie riche de chaque classe sociale. Il y a des bourgeois de la haute, des lorettes de la haute, des voleurs de la haute. — L’homme du peuple qui se trouve en fonds dit en plaisantant : Je suis de la haute.

Pour les menus plaisirs d’un monsieur de la haute.

Ricard.

Jamais aussi le sportman n’a couru les salons et la haute, comme on dit au club.

Rod. d’Ornano.

Des dames de la haute ? — Non, des étudiantes.

Carmouche.

Il y a lorette et lorette. Mlle de Saint-Pharamon était de la haute.

P. Féval.

Si nous ne soupons pas dans la haute (dans un restaurant fashionable), je ne sais guère où nous irons à cette heure-ci.

G. de Nerval.

Rigaud, 1881 : La haute société, le grand monde. — Homme, femme de la haute.Être de la haute, faire partie de la haute société. Être de la haute, être à la haute, être riche, heureux.

France, 1907 : La haute société ; la partie élevée d’une classe ou d’une caste. Il y a les voleurs de la haute, qui sont généralement les gens d’affaires, les tripoteurs à la Bourse. Dans le monde des filous, il y a la haute et la basse pègre.

Regardez-les, braves gens, ceux que vous appelez de la haute. Tous cosmopolites ! Non seulement ils parlent anglais, mais ils s’habillent anglais, ils mangent anglais, et quand on les presse, on finit par voir qu’ils pensent anglais. Sous leur jargon, insensiblement, l’âme de notre ville agonise.

(Georges d’Esparbès)

L’auditoire était composé, en majeure partie, des élèves qui avaient suivi les cours et de leurs familles ; et ce personnel, vous le savez, ne se recrute pas dans la haute. Il y avait là des gens du peuple et de la plus médiocre bourgeoisie, de modestes employés, des ouvriers, des ouvrières, un soldat, même quelques servantes.

(François Coppée)

Parcourez les dictionnaires d’argot connus : ils subsistent du peuple, de l’armée, des professions, du monde des malfaiteurs… Aujourd’hui, c’est la haute qui fournit à la langue verte la plupart de ses termes. L’échelle sociale est renversée : elle a ses degrés supérieurs dans le ruisseau.

(Le Journal)

Haute bicherie

France, 1907 : Les courtisanes très cher cotées, celles qui ont acquis chevaux, voiture et hôtel par la ruine de plusieurs imbéciles font partie de la haute bicherie. L’expression, qui avait cours sous le second empire, n’est plus guère usitée.

Haute-Bicherie

Delvau, 1866 : s. f. « Les plus élégantes et les plus connues d’entre les coureuses parisiennes, reines d’un jour qui ne font que paraître et disparaître sur le boulevard, leur champ de bataille. »

Haute-bicherie (la)

Delvau, 1864 : Les plus élégantes et les plus coureuses Parisiennes, reines d’un jour — et surtout d’une nuit — qui ne font que paraître et disparaître sur le boulevard, leur champ de bataille.

Ce salon — qui n’est pas autre chose qu’un marché — est hanté par la haute Bicherie parisienne : musardines, précatelapières, biches, lorettes, filles de marbre et autres gourgandines élégantes qui viennent là exactement comme nous allons à la Bourse, pour y faire leurs petites affaires.

A. Delvau.

Hauteur

d’Hautel, 1808 : Aller sur la hauteur. Voy. Aller.
Tomber de sa hauteur. La même chose que tomber de son haut.

France, 1907 : Scie des scieurs de long.

Hauteur (être à la)

Merlin, 1888 : Être au courant du métier.

France, 1907 : Être d’aplomb, ferré sur l’exercice, rompu aux marches et aux fatigues ; être à la hauteur enfin d’un véritable soldat.

Le désir de reconduire au Havre une troupe à la hauteur animait les décisions quotidiennes du commandant Mauvezin. Officiers, sous-officiers et soldats étaient sur les dents…

(Lucien Descaves, Sous-offs)

Hauteur (n’être pas à la)

Rigaud, 1881 : Mot à mot : n’être pas à la hauteur de la situation, ne pas comprendre une chose, ne pas être capable de la faire, n’être pas au courant de.

Hautocher

Delvau, 1866 : v. n. Monter, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Monter, — dans l’ancien argot.

La Rue, 1894 : Monter.

Virmaître, 1894 : Monter à une certaine hauteur.
— J’ai hautoché jusqu’au sixième (Argot des voleurs).

France, 1907 : Monter ; argot des voleurs.

Hauts et des bas (avoir des)

France, 1907 : Subir des fortunes diverses : essuyer tour à tour les faveurs et les colères du destin.


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