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Herbe

Herbe

d’Hautel, 1808 : Mauvaise herbe croît toujours. Voy. Croître.
Je ne sais sur quelle herbe il a marché. Se dit d’une personne qui est de fort mauvaise humeur, sans qu’on lui en ait donné sujet.
Manger son blé en herbe. Dissiper sa fortune avant qu’elle soit bien établie.
Couper l’herbe sous le pied à quelqu’un. Pour dire aller sur ses brisées, le supplanter.
On y a employé toutes les herbes de la Saint-Jean. Pour dire qu’on a cherché toutes sortes de remèdes pour guérir un malade, ou toutes sortes de moyens pour réussir dans une affaire, sans qu’on y soit parvenu.

France, 1907 : Les locutions proverbiales sur l’herbe sont nombreuses sans compter l’herbe de la Saint-Jean. Voici les plus usitées : Qui éloigne du jardin poulets et poule mère a toujours des herbes pour la soupe ; qui éloigne de chez soi les gaspilleurs, les parasites et les indiscrets ne manque jamais du nécessaire. Mêler trop d’herbes au potage, parler ou s’occuper de trop de choses à la fois. S’en aller à la pointe de l’herbe, mourir au printemps ; se dit des poitrinaires qui meure quand l’herbe commence à pousser. Mauvaise herbe croit toujours, se dit par plaisanterie des enfants dont la croissance est rapide. Il a bien fait, il aura de l’herbe, louange ironique adressée à quelqu’un.

Ce poète Malherbe
Qu’on tient si parfait,
Il aura de l’herbe,
Car il a bien fait.

À chemin battu ni en un four chaud, il ne croit pas d’herbe ; il n’y a rien à gagner dans un commerce ou une affaire dont se mêlent trop de gens.
L’herbe qu’on connait, on la doit bien lier à son doigt, il ne faut pas changer les anciens serviteurs. Couper l’herbe sous le pied, devancer quelqu’un, lui prendre ce qu’il désirait, ce qu’il comptait avoir. Avoir marché sur une mauvaise herbe, être de mauvaise humeur. Manger son blé en herbe, entamer son patrimoine.
« L’herbe croit chez eux ; personne ne va les voir ; ils sont délaissés de tous. »

Herbe à grimper

Delvau, 1866 : s. f. Belle gorge ou belles épaules, — éperons du cœur, compulsoires d’amour.

France, 1907 : Gorge plantureuse et ferme.

Herbe à la vache

Rigaud, 1881 : La couleur trèfle d’un jeu de cartes.

Virmaître, 1894 : L’as de trèfle (Argot du peuple).

France, 1907 : Le trèfle, dans le jeu de cartes.

Quinte majeure portant son point dans l’herbe à la vache.

(Émile Zola, L’Assommoir)

Herbe à pisser

France, 1907 : Pyroie ombellée.

Herbe au nombril

France, 1907 : Borraginée.

Herbe aux femmes battues

France, 1907 : Asparaginée.

Herbe aux gommeux

France, 1907 : Égopode.

Herbe aux gueux

France, 1907 : Clématite.

Herbe aux mouches

France, 1907 : Conyse rude.

Herbe aux poux

France, 1907 : Pédiculaire des marais.

Herbe de la reine mère

France, 1907 : Nom que l’on donnait autrefois au tabac à cause de Catherine de Médicis, qui contribua à l’acclimater en France en déclarant cette plante, que Jean Nicot avait rapportée du Portugal, salutaire et agréable.

Herbe des sorcières

France, 1907 : On appelait ainsi autrefois une sorte de liqueur faite de décoction de plantes soporifiques et aphrodisiaques qui plongeaient ceux qui en buvaient dans le délire érotique et dont se servaient les sorcières, qui s’imaginaient, après en avoir bu, assister aux scènes diaboliques du sabbat. On l’appelait aussi herbe aux magiciens.

Onofrio avait accepté de son étrange amie un petit flacon contenant une liqueur faite avec cette célèbre herbe des sorcières, grâce à laquelle on peut se rendre au sabbat — tout en restant dans son lit — c’est-à-dire que l’on s’y rend en la personne de ce que nos modernes occultistes appellent le « périsprit » ou le « corps astral. »

(Simon Boubée, La Jeunesse de Tartufe)

Herbe et en gerbe (en)

France, 1907 : Espérance et jouissance.
Être cocu en herbe, avoir tout ce qu’il faut pour le devenir.

Au sort d’être cocu son ascendant l’expose,
Et ne l’être qu’en herbe est pour lui douce chose.

(Molière, École des Maris)

Herbe sainte

Delvau, 1866 : s. f. L’absinthe, — à cause de la désinence, et par antiphrase.

Virmaître, 1894 : L’absinthe (Argot du peuple).

France, 1907 : Jeu de mot sur absinthe.

Herbeline

France, 1907 : Brebis maigre que l’on met à l’herbe.

Herbes (fête des)

France, 1907 : Nom donné autrefois à l’Assomption.

Herbes de la Saint-Jean

Delvau, 1866 : s. f. pl. Moyens extraordinaires employés pour faire réussir une affaire, soins excessifs donnés à une chose, — dans l’argot du peuple, qui a une Flore à lui, comme il a sa Faune.

France, 1907 : Procédés et moyens extraordinaires pour faire réussir une entreprise. Allusion aux vertus magiques de l’hypericum et de la racine de fougère que l’on cueillait le jour de la Saint-Jean pour en joncher les planchers et porter bonheur à la maison.
L’armoise commune est aussi appelée herbe de la Saint-Jean.


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