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Jambe

Jambe

d’Hautel, 1808 : Jouer des jambes. S’esquiver, se sauver à toutes jambes.
Jeter le chat aux jambes de quelqu’un. Rejeter sur lui tout le blâme d’une affaire.
Cela ne lui rendra pas la jambe mieux faite. Se dit de quelqu’un qui se propose de se venger, ou de faire par dépit une chose dont il ne tirera aucun avantage.
Prendre ses jambes à son cou. Pour s’enfuir précipitamment.
Renouveler de jambes. Pour dire, redoubler de zèle.
Avoir les jambes en manches de veste. Expression burlesque, tirée d’une chanson populaire, et qui signifie avoir les jambes torses et contrefaites ; être mal bâti.
Il a la jambe mollette. Pour, il est un peu gris ; il a une pointe de gaieté.
Faire jambe de vin. Boire deux ou trois coups pour avoir plus de force à marcher.
Il a les jambes en pieds de banc de guinguette. Pour, il est bancal et contrefait.
Donner un croc en jambe à quelqu’un. Le supplanter ; lui jouer quelque perfidie.
Il a la jambe tout d’une venue, comme celle d’un chien. Se dit par dérision de celui qui n’a point de mollets.

Delvau, 1864 : La pine, qu’on appelle aussi la troisième jambe.

Ah ! Monsieur, que vous avez une belle jambe ! — Laquelle donc, Madame !… répliquait Arnal, en donnant à entendre qu’il ne s’agissait ni de la droite, ni de la gauche.

Jambe (faire une belle)

France, 1907 : Faire une chose inutile, qui n’avance à rien, qui ne porte aucun profit. « J’ai été invité à dîner par un de mes amis qui m’a offert un petit gueuleton soigné ! — Ça me fait une belle jambe… fallait me faire signe. »

Jambe (faire une belle), rendre la jambe mieux faite

Larchey, 1865 : Donner un avantage illusoire.

Tu as maudit ton père de t’avoir abandonné ? — Ça m’aurait fait une belle jambe.

E. Sue.

S’en aller sur une jambe : Ne boire qu’une seule tournée.

Dès l’aube, on s’offre la goutte, on s’offre le canon, on s’offre le rhum, on s’offre l’absinthe ou le bitter, et l’on ne veut jamais s’en aller sur une jambe.

La Bédollière.

Lever la jambe : Danser le cancan (haute école).

Elle levait la jambe avant Rigolboche.

Les Étudiants, 1860.

Jambe (la)

Rossignol, 1901 : Pour dire à quelqu’un : laisses-moi, tu me rases, tu m’ennuies, ou tais-toi, en voilà assez, on dit : la Jambe, fiche-nous la paix.

Jambe (s’en aller sur une)

Rigaud, 1881 : Ne pas redoubler une tournée chez le marchand de vin. — Se contenter d’un verre de vin sur le comptoir, quand on est avec des amis.

France, 1907 : Ne boire qu’un verre avant de partir.

Jambe de vin

Delvau, 1866 : s. f. Ivresse, — dans l’argot du peuple. Faire jambe de vin. Boire à tire-larigot.

Jambe de vin (faire)

France, 1907 : Boire copieusement pour marcher plus délibérément.

— Dès ce matin, Messieurs, j’ai fait jambe de vin.

(La Rapinière)

Jambe en l’air

Rigaud, 1881 : Potence, — dans l’ancien argot.

Jambes

Merlin, 1888 : Sortir sur les jambes d’un autre. Rester à la caserne, consigné, ou collé au bloc. Autrefois, lorsqu’un vieux brisquard vous punissait, il ne manquait guère de dire : vous sortirez sur mes jambes, c’est-à-dire : je vous consigne et moi j’irai me promener.

Jambes à son cou (prendre ses)

France, 1907 : S’enfuir, courir de toutes ses forces.

Manière de courir,
Pas commode du tout.

dit la chanson. C’était cependant la meilleure façon de se sauver pour ceux qui l’employaient, si l’on songe que les jambes dont il s’agit étaient des béquilles. Cette singulière locution vient, en effet, du temps de la fameuse Cour des miracles, réunion de tous les mendiants et malandrins de Paris. Dès que l’alerte était donnée, qu’on annonçait l’arrivée du guet ou de la maréchaussée, faux estropiés, faux culs-de-jatte, faux boiteux jetaient leurs béquilles sur leurs épaules, et faisant reprendre à leurs vraies jambes leur rôle naturel, couraient avec les fausses, pendues à leur cou.

Jambes de coq

Delvau, 1866 : s. f. pl. Jambes maigres, — dans l’argot du peuple. Jambes en coton. Flageolantes comme le sont d’ordinaire celles des ivrognes, des poltrons et des convalescents. Jambes en manches de veste. Jambes arquées, disgracieuses.

France, 1907 : Jambes maigres. On dit aussi mollets de coq.

Jambes de coton, de laine

France, 1907 : Personne qui flageole en marchant.

Jambes de laine

Virmaître, 1894 : Individu peu solide sur ses jambes. Quand un homme sort de l’hôpital, il a généralement des jambes de laine : il flageole. Autrefois on disait, pour exprimer la même image : jambes de coton (Argot du peuple). N.

Jambes en coton

Rigaud, 1881 : Jambes faibles. — On a les jambes en coton lorsqu’on relève d’une longue maladie.

Jambes en l’air

Delvau, 1866 : s. f. Potence, — dans l’argot des voleurs.

Virmaître, 1894 : Potence. A. D. Il est vrai que le pendu a les jambes en l’air ; mais le peuple ne donne pas du tout le même sens à cette expression quand il dit : faire une partie de jambes en l’air. Généralement cette partie se joue sans témoins. Ce jeu est connu chez tous les peuples (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Potence.

Jambes en l’air (faire une partie de)

France, 1907 : Faire l’acte charnel.

Jambes en manche de veste

Virmaître, 1894 : Individu mal bâti, tordu, qui festonne en marchant (Argot du peuple). N.

Jambes en manches de veste

France, 1907 : Jambes arquées.

C’est la mère Camus
Qui a les jamb’s en manch’s de veste
C’est la mère Camus
Qui a le nez fait comm’ j’ai l’c…

(Vieille chanson)

Jambes italiques

France, 1907 : Jambes de bancal. Allusion à l’inclinaison des caractères d’imprimerie dits italiques ; argot des typographes.


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