Large
Large
d’Hautel, 1808 : Il n’est pas long, mais il est diablement large. Se dit d’un homme qui est très-long dans ses opérations ; qui fait attendre long-temps après lui.
Il est large, mais c’est des épaules. Voy. Épaules.
Tout du long et tout du large. Pour dire, à son aise.
Gagner le large. Pour, se sauver, s’enfuir.
Delvau, 1866 : adj. Généreux, qui ne regarde pas à la dépense, — dans l’argot du peuple, qui parle comme écrivait Clément Marot :
Ils sçavent bien
Que vostre père est homme large ;
À souper l’auront, à la charge
Pour dix buveurs maistres passez.
(Traduction du Colloque d’Erasme)
France, 1907 : Généreux.
Large (du)
Rigaud, 1881 : Partez ; cédez la place.
Large (envoyer au)
France, 1907 : Envoyer promener.
Large (envoyer quelqu’un au)
Fustier, 1889 : L’envoyer promener.
Hier, je comptais presque sur lui… Ah ! bien ouiche ! il m’a envoyé au large.
(Vie Parisienne, 1882.)
Large (n’en pas mener)
France, 1907 : N’être pas à son affaire.
Large (ne pas la mener)
Rigaud, 1881 : Avoir peur, n’être pas rassuré. Large des épaules, large du cul, avare.
Large des épaules
Larchey, 1865 : Avare. — Équivoque sur le mot large. — V. d’Hauthel, 1808.
Delvau, 1866 : Avare. Cette expression se trouve dans le Dictionnaire de Leroux, édition de 1786, qui n’est pas la première édition.
France, 1907 : Avare.
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