Magne
Magne
France, 1907 : Affectation, manières. Faire des magnes, prendre des airs.
Mais la partie où l’on s’gondole,
Qu’est la plus chic et la plus drôle,
C’est un bon flambe à l’étouffoir ;
Pour le meg, c’est un assommoir !
On lui fait le neuf de campagne,
Changement, duss, coup d’ongle et magne ;
Il se tir’ final’ment chambré,
Sans bonnir à l’autorité !…
(Conseils d’un vieux cagout aux jeunes volaillons, recueillis par Hogier-Grison)
Magnée
France, 1907 : Prostituée.
Magner (se)
France, 1907 : Se dépêcher.
Magnes
Rigaud, 1881 : Manières, embarras. — Faire des magnes. — As-tu fini tes magnes ?
Virmaître, 1894 : Abréviation de manières. Magne est ici pour façon.
— Ne fais donc pas tant de magnes, il faut y aller carrément.
— Tu fais des magnes ma vieille, ça ne prend pas (Argot du peuple). N.
Rossignol, 1901 : Manières.
Hayard, 1907 : Manière.
Magnette
France, 1907 : Nom. Magnette blague, faux nom.
Magneuse
Delvau, 1866 : s. f. « Femme oui se déprave avec des individus de son sexe, » dit M. Francisque Michel, qui va bien loin chercher l’étymologie de ce mot, — dans lequel il veut voir une allusion malveillante à une communauté religieuse, tandis qu’il l’a sous la main, cette étymologie.
France, 1907 : Lesbienne. Voir Manieuse.
Magneuse, manieuse, magnuce
Rigaud, 1881 : Dévergondée qui éprouve un penchant honteux pour les autres femmes.
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