Marronner
Marronner
Larchey, 1865 : Bouder, murmurer. — C’est, selon d’Hautel, une corruption du mot marmonner : marmotter.
J’peux pas voir ça, moi ! je marronne tout haut.
Cogniard, 1831.
Delvau, 1866 : v. a. Maugréer, être de mauvaise humeur, — dans l’argot du peuple. Faire marronner quelqu’un. Le faire attendre en murmurant et plus que la politesse et la raison ne le permettent. Signifie aussi Faire enrager, taquiner.
Rossignol, 1901 : Mécontent, de mauvaise humeur.
Marronner un grinchissage
Virmaître, 1894 : Cette expression n’est pas juste, car marronner veut dire en vieux français pirate, et, en même temps, bouder, murmurer entre ses dents. Les voleurs l’emploient pour dire qu’ils ont manqué un vol (Argot des voleurs). N.
France, 1907 : Échouer par maladresse dans une tentative de vol.
Marronner une affaire
Delvau, 1866 : v. a. Manquer un vol par maladresse, — dans l’argot des voleurs.
La Rue, 1894 : Manquer un vol par maladresse.
Marronner, maronner
France, 1907 : Soupçonner.
— Je maronne que la roulotte de Pantin trime dans le sabri.
(Victor Hugo, Les Misérables)
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