AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Monnaie

Monnaie

Delvau, 1866 : s. f. Argent, — dans l’argot du peuple. Plus que ça de monnaie ! Quelle chance !

Rigaud, 1881 : Exemption. — Faire de la fausse monnaie, faire des exemptions fausses. (Albanès, Mystères du collège, 1845.)

Monnaie (plus que ça de)

Larchey, 1865 : Exclamation admirative équivalant à Quelle bonne fortune !

Mon homme a la croix d’honneur. Pus que ça d’monnaie !

Ricard.

Monnaie de singe

Rigaud, 1881 : Payement en grimaces, en plaisanteries. Payer en monnaie de singe.

La Rue, 1894 : Grimace.

Virmaître, 1894 : Une monnaie qui n’a pas cours à la Banque de France, car les garçons de recette n’accepteraient pas des grimaces en paiement (Argot du peuple).

France, 1907 : Grimaces.
D’après les étymologistes, cette expression daterait du temps de saint Louis. Ce roi qui avait toujours besoin d’argent, comme d’ailleurs tours les monarques, rendit une ordonnance d’après laquelle tous les animaux introduits dans Paris devaient acquitter un certain droit. Les saltimbanques et les montreux de bêtes exotiques, gens peu cossus d’ordinaire, cherchaient à esquiver cet impôt, et comme généralement ils avaient tous un ou plusieurs singes, ils s’arrêtaient aux barrières et faisaient danser et gambader leurs bêtes devant les commis du fisc, qui, pour les récompenser de ce spectacle gratis, les laissaient passer sans payer.
D’autre part, on cite un tarif de saint Louis qui règle les droits de péage des singes à l’entrée de Paris, ainsi conçu : « Si le singe appartient à un joueur, celui-ci le fera jouer devant le péager qui sera tenu de se contenter de cette monnaie » : autrement on payait quatre deniers.
On dit donc de quelqu’un qu’il paye en monnaie de singe, lorsqu’il s’acquitte de ce qu’il doit par des grimaces, des révérences ou des promesses.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique