d’Hautel, 1808 : Qui touche mouille. Dicton bachique, qui signifie que, lorsqu’on touche à un verre rempli de vin, il faut le boire ; et que lorsqu’on boit, il faut payer.
Mouiller. Pour dire boire, hausser le coude.
Delvau, 1864 : Faire l’acte vénérien, — au bout duquel les deux, acteurs se sentent réciproquement inondés de sperme.
La nature entière se pâme
Sous un baiser mystérieux,
Et se mouille comme une femme,
Sous le vit du plus beau des dieux.
(Parnasse satyrique.)
Rigaud, 1881 : Attraper une punition, — dans l’argot du régiment.
Fustier, 1889 : Argot théâtral. Jouer bien. — Mouiller à ou dans ; toucher des droits d’auteur.
France, 1907 : Voler.
Si la présence d’un agent leur est signalée, loin de s’en émouvoir, elles tournent autour de lui et cherchent à lier conversation. L’une d’elles a dit à un inspecteur en surveillance à la porte des magasins du Bon Marché : « Mon ami, vous perdez votre temps, vous n’arriverez pas à me prendre. Je mouille, mais il faut me faire maronne.
(G. Macé, Un Joli Monde)
France, 1907 : Se griser et, par extension, se passionner.
— Seulement, voilà le chiendent ! Ce qu’elle l’est, mouillée, ce n’est rien de le dire. Pas vrai, la Ginn ? Car, depuis cinq ans que nous nous sommes lâchés, ou que tu m’as lâché, plutôt, je vois bien à ta gueule que tu en mouilles toujours autant pour ces cochons d’hommes, hé, la gosse ?
(Jean Richepin)