d’Hautel, 1808 : Cela ne se jette pas au moule. Se dit d’un ouvrage qui demande des soins et du temps.
Le moule n’en est pas rompu. Se dit d’une chose dont on ne doit pas regretter la perte.
Le moule en est perdu. Se dit en plaisantant d’un homme qui a perdu sa mère.
Le moule du pourpoint. Pour dire le corps.
Rigaud, 1881 : Imbécile. C’est un pendant à huître, pris dans le même sens.
Il faudrait être rudement moule pour trouver qu’on vous a fait perdre votre temps.
(Tam-Tam du 16 mai 1880.)
France, 1907 : Imbécile, naïf, mou.
Moule est employé aussi adjectivement ; air moule, démarche moule.
C’est un dimanch’ que je connus Octave,
Le garçon chic, et des mieux élevés ;
Il avait à l’œil profond, et la voix suave,
La barb’ soyeuse et les ch’veux parfumés…
Je l’avais pris tout d’abord pour un’ bête,
À son air moule et ses gauches façons :
Mais, quand j’le vis reluquer mes nichons…
Alors, je l’compris ! C’était un poète !
(Henri Bachmann)