Mâle
Mâle
d’Hautel, 1808 : Pour homme, mari, époux. Elle étoit avec son mâle, pour avec son mari.
Un laid mâle, un vilain mâle. Pour dire un homme mal fait, rempli de difformités.
Il a la gorge noire, c’est un franc mâle. Pour dire un homme robuste et vigoureux.
C’est un mariage d’épervier, la femelle vaut mieux que le mâle. Se dit d’un mariage ou la femme l’emporte par son intelligence, sa force et son activité sur son mari ; parce que l’épervier mâle est plus foible et plus chétif que la femelle.
Delvau, 1866 : s. m. Homme, — dans l’argot des faubouriennes, qui préfèrent les charretiers aux gandins. Beau mâle. Homme robuste, plein de santé. Vilain mâle. Homme d’une apparence maladive, ou de petite taille. Signifie aussi Mari.
Mâle (le)
Delvau, 1864 : L’homme.
Je préfère en amour une certaine pose :
Le mâle, sur le dos, sous la femme est placé.
L. Protat.
Male-nuit (donner la)
France, 1907 : Empêcher de dormir. C’était, au moyen âge, un des pourvoir que s’attribuaient les sorciers et les sorcières. Il suffisait de regarder une certaine étoile et de lui dire : « Je te salue, étoile lumineuse, et te conjure d’aller bailler la male-nuit à telle personne, selon mes intentions. » Et le conjurateur terminait en répétant trois fois : « Va, petite ! Va, petite ! Va, petite ! »
Malechance
Delvau, 1866 : s. f. Fatalité, mauvaise chance, — dans l’argot du peuple.
Malédiction !
d’Hautel, 1808 : Espèce d’interjection qui marque le mécontentement.
C’est une malédiction ! Pour dire que l’on ne peut réussir en rien, que tout ce que l’on entre prend tourne mal.
Malemort
d’Hautel, 1808 : Cet homme mourra de malemort. Pour finira mal, aura une fin funeste.
Malepeste
d’Hautel, 1808 : Sorte de juron qui marque la surprise, l’étonnement. Malpeste comme il y va !
Males semaines
France, 1907 : Incommodités sexuelles, expression des départements du Centre.
La petite lui refusa malgré ses vives instances. Il crut que c’était par vertu ; rien de cela : elle avait ses males semaines.
(Les Cent Curés)
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