Mâtin
Matin
d’Hautel, 1808 : Il faudroit se lever bien matin, pour lui en revendre. Se dit d’un homme fin, adroit et subtil, qui déjoue facilement les pièges qu’on lui tend.
Qui a bon voisin à bon matin. Signifie qu’on n’a jamais de querelle, qu’on vit tranquillement chez soi quand on a un bon voisin.
Mâtin
d’Hautel, 1808 : Au propre, chien.
Voilà un beau mâtin, s’il vouloit mordre. Pour dire qu’un homme auroit beaucoup d’intelligence et de capacité, s’il vouloit s’employer.
Delvau, 1866 : s. m. Homme rusé, expert en toutes sortes de choses, — dans l’argot du peuple.
Matin !
d’Hautel, 1808 : Interjection basse et populaire qui marque la surprise, le mécontentement.
Matin ! l’affaire est embarrassante.
Mâtin !
Delvau, 1866 : Exclamation oui sert à marquer l’admiration la plus violente ou la douleur la plus vive. On dit aussi Sacré mâtin.
Mâtin, mâtine
Larchey, 1865 : Personne déterminée, brusque, peu commode. — Terme emprunté à la race canine.
Kléber, un grand mâtin qu’a descendu la garde, assassiné par un Égyptien.
(Balzac)
Ah ! mâtine de Turquie.
Remy, ch., 1854.
Mâtine
Delvau, 1866 : s. f. Gaillarde qui n’a pas peur des hommes.
Matinée
d’Hautel, 1808 : Dormir la grasse matinée. Voy. Dormir.
Matines
d’Hautel, 1808 : Le retour vaudra pis que matines. Pour dire que la fin d’une affaire sera pire que le commencement.
Corriger le magnificat à matines. Corriger quelque chose à contre-sens et mal-à-propos.
Matines (doit-on chanter Te Deum avant) ?
France, 1907 : Il ne faut pas se réjouir avant l’heure, ni s’amuser avant que la corvée soit faite. Le Te Deum étant une action de grâce et matines un service désagréable à cause de l’heure matinale ont donné lieu à cette expression proverbiale. On disait aussi à peu près dans le même sens : Commencer matines par tousser et souper par boire. Ou encore : Chanter Magnificat à matines.
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