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Nom

Nom

d’Hautel, 1808 : Nom de guerre. Nom que prend chaque soldat en s’enrôlant ; sobriquet que l’on donne à quelqu’un, et sous lequel il est ordinairement désigné.
C’est chose, qui n’a point de nom. Se dit par raillerie à ceux qui ne se souviennent pas du nom d’une personne.
On pourroit lui dire pis que son nom. Se dit d’un homme dont la réputation est flétrie ; qui est connu pour un coquin, un fripon.

Nom d’un !

Delvau, 1866 : Juron innocent ou semblant de juron de la même famille que : Nom de d’là ! Nom de çà ! Nom de deux ! Nom d’un nom ! Nom d’une pipe ! Nom d’un chien ! Nom d’un petit bonhomme ! Nom d’un tonnerre !

Nom d’un ! Nom d’un nom ! Nom d’une pipe ! Nom d’un petit bonhomme ! Nom d’un tonnerre !

Larchey, 1865 : Jurons innocents chargés d’exprimer la colère, la surprise ou l’admiration.

86 000 fr. par an ! nom d’un petit bonhomme ! c’est joli.

L. Reybaud.

Nom d’un petit bonhomme est une allusion aux statuettes qui représentent le christ.

Nom d’une pipe ! si vous m’approchez…

Mélesville, 1830.

Nombrable

France, 1907 : Chose qu’on peut nombrer. L’Académie admet innombrable : pourquoi refuser nombrable ?

Nombre

d’Hautel, 1808 : Il n’est là que pour faire nombre. Se dit d’un parasite, d’un être importun, d’un fat, d’un homme pour lequel on n’a aucune considération.

Nombre caché

France, 1907 : Pratique superstitieuse encore existante dans certains départements du Centre et qui consiste à dissimuler le nombre exact des bêtes d’un troupeau, des bouillots d’un rucher, etc., pour les préserver des voleurs ou des maléfices. De là le dicton : « Brebis comptées, le loup les mange. »

(Cte Jaubert)

Nombril

Halbert, 1849 : Midi.

Delvau, 1866 : s. m. Midi, le centre du jour, — dans l’argot des voleurs, qui emploient, sans s’en douter, une expression familière aux Latins : Ad umbilicum jam dies est. (Il est déjà midi), écrivait Plaute il y a plus de deux mille ans.

La Rue, 1894 : Midi.

France, 1907 : Midi ; vieil argot. Le nombril est le milieu du corps, comme midi est celui du jour.

Nombril blanc

France, 1907 : Sorte de champignon que l’on trouve aux environs de Paris. Il est d’un blanc grisâtre et le centre supérieur du chapeau est creux.

Nombril de religieuse

Rigaud, 1881 : As d’un jeu de cartes.

France, 1907 : L’as aux cartes.

Nommer un chat un chat

France, 1907 : Appeler les choses par leur nom.

J’appelle un chat un chat et Rollet un fripon.

a écrit Boileau. Et Victor Hugo, dans ses Chansons des rues et des bois :

Ô fils et frères, ô poètes,
Quand la chose est, dites le mot.

Les Romains disaient : Scapha dicenda est, scapha scapham appellat. « Quand on parle d’un pot de chambre, il faut dire un pot de chambre. » Et les Grecs avec Socrate : « L’on doit nommer les choses comme la nature veut qu’on les nomme. » Les Anglais, et avec eux nombre de pudibonds hypocrites, sont d’un avis tout opposé. Mais on sait que ceux qui affectent tant la pudeur des mots ne le font que pour dissimuler qu’ils ne l’ont pas de la chose. Rougir de tout est loin d’être une preuve d’innocence. La véritable innocence est naïve et ne cache pas d’arrière-pensée.
Tout le monde connait le vers de Boileau cité plus haut, mais ce qui est peu connu, c’est l’influence que ce vers satirique clouant au pilori un procureur fripon exerça sur sa descendance. Les Rollet furent des lors exposés à toutes sortes de sarcasmes et un petit-fils ou un petit-neveu du procureur, qui avait été mousquetaire et obtenu une compagnie, fut obligé, à cause des insultes continuelles et, par suite, des duels que ce nom lui valait, de demander au roi l’autorisation de le changer.

Noms d’oiseaux

Delvau, 1864 : Petits noms que donnent ces dames à leurs messieurs, selon le degré d’amitié, d’estime ou d’amour qu’elles ont pour eux :

Mon ange, mon chien, mon chat, mon chou, mon loulou, ma biche, mon bichon, mon lapin, mon cochon, etc. On peut ajouter devant : mon grand, mon gros, mon petit, selon le physique de l’animal privilégié ; et à la suite le mot chéri : mon gros chien chéri, gros bibi chéri, etc. — J’en passe et… des plus bêtes.


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