AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Non

Non

d’Hautel, 1808 : Il faut avoir soin dans la construction de ne pas placer ce négatif immédiatement après le pronom personnel moi ; car ces deux mots, ainsi construits, forment un calembourg. Est-ce toi qui as fait cela ? Moi ? non. Ce qui fait moinon.

Non bene olet, qui bene semper olet

France, 1907 : « Celui-là sent mauvais qui sent toujours bon. » Locution latine tirée de Martial.

Non bis in idem

France, 1907 : « Non deux fois pour la même chose. » Terme de jurisprudence indiquant qu’on ne peut poursuivre un inculpé deux fois pour le même délit.

Ce n’était pas sans une grande mélancolie que M. Campistrol méditait sur la sottise qu’il avait faite en se remariant. Le non bis in idem latin lui apparaissait comme la plus sage devise du monde.

(Armand Silvestre)

Non decet

France, 1907 : « Cela ne convient pas. » Locution latine, par laquelle ou avertit quelqu’un de l’inconvenance d’un acte ou d’une parole.

M. le sénateur Bérenger passe sa vie à lancer des non decet.

Non est ou erat his locus

France, 1907 : « Ce n’est pas la place de ces choses. » Locution latine tirée de l’Art poétique d’Horace pour indiquer que quelque chose est fait à contretemps.

Non licet omnibus adire corinthum

France, 1907 : « Il n’est pas donné à tout le monde d’aller à Corinthe. » C’est-à-dire, tout le monde ne peut avoir en partage la richesse et les honneurs.

Non liquet

France, 1907 : « Ce n’est pas clair. »

Non mi ricordo

France, 1907 : « Je ne me souviens pas. » Locution italienne.

Non omnia possumus omnes

France, 1907 : « Nous ne sommes pas tous propres à tout. » Axiome virgilien tiré des Bucoliques.

Non omnis moriar

France, 1907 : « Je ne mourrai pas tout entier. » Locution latine tirés des Odes d’Horace.

Non possumus

France, 1907 : Impossible. Mot à mot « Nous me pouvons pas. » Latinisme tiré d’une encyclique du pape Pie IX, qui l’a tirée lui-même des paroles de saint Pierre au prince des prêtres.

Non troppo

France, 1907 : « Ni trop lent ni trop vite. » Italianisme.

Non videbis annos Petri

France, 1907 : « Tu ne verras pas les années de Pierre », tu n’atteindras pas un âge avancé. Allusion à la vieillesse de saint Pierre.

Non volo mortem impii

France, 1907 : « Je ne veux pas la mort de l’impie. » Locution latine tirée d’un verset du prophète Ézéchiel.

Le prophète Ézéchiel vous dira : Non volo mortem impii, sed ut convertatur et vivat ; je ne veux pas que l’impie meure, mais qu’il se convertisse et vive.

(Édouard Fournier, L’Esprit des autres)

Non-âge

France, 1907 : État d’une fille impubère. Provincialisme.

Un ancien usage des Romains défendait de faire mourir les filles encore en non-âge, c’est-à-dire pas nubiles ; Tibère trouva l’expédient de les faire violer par le bourreau avant de les envoyer au supplice.

(Montesquieu)

Non-conformiste

Delvau, 1864 : Pédéraste, ce qui est le schisme en amour.

Non-lieu

France, 1907 : Individu plus ou moins louche, et plus ou moins fripon, qui a bénéficié d’une ordonnance de non-lieu. L’expression date des scandales de Panama.

Allez un jour à la Chambre, et faites-vous-y nommer les députés qui vous sembleront le mieux chez eux, ceux qui vous feront l’effet d’y avoir leurs pantoufles. Vous entendrez des noms que vous vous rappellerez comme de vieux airs de musique, sans compter les airs nouveaux. « Un tel ? vous direz-vous comme à un vieux refrain… Mais c’est un acquitté ! » Ou bien : « C’est un ancien non-lieu ! » Ou bien : « C’est un dossier complet !… C’est un Panama !… C’est un Chemins de fer du Sud !… » Et les anciens « non-lieu », les « acquittés », les « Panama », les « Chemins de fer du Sud » et les « dossiers complets » Ne manquent pas en effet dans la maison.

(Maurice Talmeyr, Le Figaro)

N’est-il pas digne de remarque que les ennemis les plus acharnés du général Boulanger sont en grande partie devenus des non-lieu ?

Non, c’est que je me mouche, que je tousse

Larchey, 1865 : Réponse ironique faite à celui qui demande la cause d’un bruit ou d’une chose qu’il aurait dû deviner. Dans cet exemple de Monselet :

Et maintenant regarde Comment je me mouche !

on fait aussi entendre à l’interlocuteur que sa pénétration est en défaut.

Nondelles

France, 1907 : Espèce de pâte d’Italie assez semblable aux vermicelles, faite d’œuf et de farine fine, et mince comme une feuille de papier. On la coupe en filets très fins pour limiter le gros vermicelle. Cet aliment nourrissant et d’excellent goût se consomme beaucoup en Italie.

Noner

M.D., 1844 : Cacher.

Nonnain

France, 1907 : Pensionnaire d’un couvent dont le gros numéro inscrit sur la porte indique le genre de divinité qu’on y honore.

Il était une abbesse
Qui, pour nonnains, avait
Ribaudes de grand’liesse
Devant brocs et chevets ;
Un castel en Gascogne
Lui servait de couvent ;
Les belles, sans vergogne,
Y prêtaient leur devant.

(Paul Rey, Le Don Juan)

France, 1907 : Asphodèle blanc, appelé ainsi par comparaison de leurs fleurs avec les voiles blancs de certaines communautés religieuses.

Nonnant

France, 1907 : Ami ; argot des voleurs.

Nonnant, nonnante

Rigaud, 1881 : Ami, amie. — Compagnon, compagne.

Nonnat

France, 1907 : « On donne ce nom à tous les petits poissons, non seulement de mer, mais aussi d’eau douce qu’on ne peut apprêter qu’en friture. Celui de la Méditerranée est de diverses couleurs, très petit, d’une excellente saveur, et de facile digestion. On en fait des omelettes, des beignets ; c’est un manger très délicat et de saveur fort agréable. Le gouvernement en a défendu la pêche, parce qu’elle diminuait beaucoup la quantité des poissons qui devaient en provenir. »

(Adolphe Aulagnier, Dictionnaire des aliments)

Nonnat est sans doute une corruption de l’italien nonnula, rien, à cause de la petitesse de ces poissons. Les nonnats sont ce que les Anglais estiment si fort sous le nom de white-baits, minuscules poissons pêchés à l’embouchure de la Tamise.

Nonne

Delvau, 1866 : s. f. Encombrement volontaire, — dans l’argot des voleurs. Faire nonne. Simuler à huit ou neuf un petit rassemblement afin d’arrêter les badauds, et, les badauds arrêtés, de fouiller dans leurs poches.

France, 1907 : Attroupement. Faire nonne, c’est faire un attroupement pour aider à un vol. Manger sur les nonnes ou nonneurs, c’est dénoncer ses complices.

Le quart d’œil lui jabotte :
Mange sur tes nonneurs ;
Lui tire une carotte,
Lui montant la couleur.

(Mémoires de Vidocq)

Nonne (faire)

Larchey, 1865 : Faire un attroupement simulé pour aider à un vol (Vidocq). — Mot à mot : faire le neuvième. — Du vieux mot nonne. V. Roquefort.

Virmaître, 1894 : Faire la foule. Rien de plus simple : les nonneurs (complices) se groupent autour de l’un d’eux, qui simule un mal subit, de préférence dans une rue barrée ; les badauds s’amassent, le tireur peut à l’aise explorer les poches, et souvent la moisson est féconde. Quand l’un d’eux est pris et qu’il se met à table, on dit qu’il mange sur ses nonneurs (complices) (Argot des voleurs).

Nonne, nonneur

Rigaud, 1881 : Compère qui assiste le voleur à la tire, soit en bousculant l’individu bon à voler, soit en recevant l’objet volé.

La Rue, 1894 : Compère du voleur à la tire.

France, 1907 : Complice d’un pick-pocket. La nonne mâle ou femelle s’approche de la victime choisie dans une foule et la presse tant qu’elle peut. Pendant ce temps, le pick-pocket opère et passe rapidement le produit du vol à un troisième larron appelé coqueur, de sorte que si le volé accuse ceux qui le pressaient, on ne puisse rien trouver sur eux.

Les voleurs ont appelé main celui qui prend les porte-monnaie. Les aides s’appellent nonnes ; ce sont les élèves, les coassociés, les factotums, les complices. Ils doivent, pendant l’exécution, et cela est capital, se placer entre la main et la foule. C’est une garantie de sécurité. Ils ont pour mission, d’abord, de faire le guet pour reconnaitre les agents, puis de disposer la victime choisie pour la plus grande commodité de la main, soit en la poussant plus ou moins fort, soit en attirant son attention du côté opposé à l’opérateur… S’il est découvert, les nonnes viennent à son secours et cherchent à le dégager avant l’arrivée de la police…
Si la main est saisie par un agent inexpérimenté, elle fait valoir son innocence, et comme les pièces à conviction sont parties avec les nonnes, cela le désoriente. Il craint une erreur qui peut le compromettre, le faire punir ou révoquer.

(G. Macé, Un Joli Monde)

Nonnerie

France, 1907 : Lupanar.

Nonneur

Larchey, 1865 : Compère de voleur à la tire.

Delvau, 1866 : s. m. Compère du tireur (V. ce mot) ; variété de voleur. Manger sur ses nonneurs. Dénoncer ses complices.

Nonneurs

Virmaître, 1894 : Complices de voleurs, plus particulièrement des pick-pockets (Argot des voleurs).

Nonzesse

Hayard, 1907 : Femme.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique