Normand
Normand
d’Hautel, 1808 : Répondre en Normand. Ne dire ni oui ni non ; répondre d’une manière évasive, ambiguë.
C’est un fin Normand. Pour, un homme subtil, adroit, rusé et finot.
Des griffes de Normand. Se dit des mains d’un homme qui aime à prendre ; qui est enclin à la rapine.
Normand a son dit et son dédit
France, 1907 : Le dicton, injurieux pour la bonne foi des Normands, viendrait de l’ancienne coutume de Normandie par laquelle un contrat n’était valable que vingt-quatre heures après la signature ; on avait donc ce laps de temps pour se dédire.
Mais il est d’autres dictons qui doivent avoir pour origine une légendaire mauvaise foi :
Jamais Rousseau ni Normand ne prens ni croit à serment.
Le Normand de tout âge
À qui ne se fie le sage.
Garde-toi d’un Gascon ou Normand :
L’un hable trop, l’autre ment.
Qui fit le Normand, il fit le truand.
Répondre en Normand, ne répondre ni oui ni non.
Quatre-vingt-dix-neuf pigeons et un Normand font cent voleurs.
Le Normand tourne autour du bâton, le Gascon saute dessus.
Normand boulieux, normand bigot
France, 1907 : Les Origines de coutumes anciennes et de diverses façons de parler triviales expliquent le sobriquet de boulieux, c’est-à-dire mangeur de boullie, donné aux Normands en s’appuyant sur Plaute qui appelle les Carthaginois Normani pulmentarii, Normans mangeurs de bouillie, à cause des bas Normands qui mangeaient force bouillie, pulmentum. Dans l’une de ses élégies, Jean Tixier de Ravisi, surnommé Ravisius Textor, recteur de l’Université de Paris en 1520, faisant une longue énumération des choses impossibles, dit entre autres :
On ostera plustot aux Flamans le beure, aux Auvergnats les raves, et aux Normands la bouillie qu’on ne lui ostera le souvenir de son amy…
Un chapon de Normandie,
Croûte de pain dans de la bouillie.
Quant au second sobriquet de bigot, le peuple de Normandie le méritait dès le XIIe siècle par sa dévotion outrée.
Normandisme
France, 1907 : Façon de parler des Normands.
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