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Paire

Paire

d’Hautel, 1808 : Être ensemble comme une paire d’amis. Vivre en bonne intelligence et en familiarité.
Une paire de soufflets. Pour dire deux soufflets appliqués à la fois et de la même main.
Les deux font la paire. Se dit en mauvaise part de deux personnes de mêmes inclinations, qui font société ensemble ; pour exprimer qu’elles se ressemblent parfaitement ; qu’elles sont bien appariées ; ou qu’elles ne valent pas mieux l’une que l’autre.

Paire (se faire la)

Hayard, 1907 : Se sauver.

France, 1907 : Se sauver, courir. Jambes est sous-entendu : se faire la paire de jambes. On dit également se faire la paire de mains courantes.

— Oùs qu’est ma menesse ? Veux-tu calter, Pamela… Non, mais n’s’fera pas la paire… C’est-y cruche une marmotte !

(A. Bruant, Les Bas-fonds de Paris)

Diner à la paire, se sauver sans payer après le repas.

J’ai connu à la Roquette un peintre en bâtiments ; depuis cinq à six ans, tous les hivers, il rappliquait passer sa saison. Il avait environ trois mois à tirer pour un coutumier dîner à la paire.

(La Sociale)

Paire de cymbales

Delvau, 1866 : s. f. Pièce de dix francs, — dans l’argot facétieux des faubouriens.

France, 1907 : Pièces de dix francs : argot des faubouriens.

Paire de manches (autre)

France, 1907 : C’est une autre affaire, ce n’est pas la même chose. D’après C. de Méry, cette locution daterait du règne de Charles V. Il était de mode alors de porter une espèce de tunique serrée à la taille et qu’on nommait cotte-hardie ; elle montait jusqu’au cou, descendait jusqu’aux pieds et avait la queue trainante pour les personnes de distinction seulement. Les manches en étaient fort étroites, mais on y adapta une autre paire de manches très larges, dites à la bombarde, sans doute à cause des voiles carrées des petits navires marchands de la Méditerranée appelés de ce nom, dont elles imitaient la forme, flottant à vide jusqu’à terre. Ces secondes manches, qui ne servaient absolument à rien, coûtaient beaucoup plus cher que les véritables. « Oui, mais ce n’était pas la même chose, c’était une autre paire de manches », disait-on. Ces cottes-hardies étaient fort luxueuses, mais moins cependant que les cottes d’armes qui n’avaient pas de manches et ne tombaient que jusqu’aux genoux. Les princes et les chevaliers seuls avaient le droit de s’en revêtir. Quand on relevait les morts sur le champ de bataille, il suffisait de compter les cottes de mailles pour avoir le nombre des princes et chevaliers tués. Le luxe des costumes militaires était tel qu’il fit dire à Martin Dubellay à l’occasion du camp du Drap d’or (1520) où se rencontrèrent Henri VIII et François Ier : « Maints seigneurs y portèrent leurs moulins, leurs forêts et leurs prés sur leurs épaules. » Cependant il parait que sous Louis XI l’usage de la cotte de mailles commençait à se perdre, car l’on sait que Charles le Téméraire, tué à la bataille de Nancy (1477), ne portait pas cet insigne de haute chevalerie. Mais, c’est une autre paire de manches.
M. Quitard donne une tout autre explication de cette locution dans ses Proverbes sur les femmes. D’après lui, elle rappellerait un usage pratiqué au XIIe siècle par des personnes de sexe différent qui voulaient former une tendre liaison. « Ils échangeaient, dit-il, une paire de manches comme gage du don naturel qu’ils se faisaient de leur cœur, et ils se les passaient au bras en promettant de n’avoir plus désormais de plus chère parure, ainsi qu’on le voit dans une nouvelle du troubadour Vidal de Besaudun, où il est parlé de deux amants qui se jurèrent de porter manches et anneaux l’un de l’autre. Ces enseignes on livrées d’amour, destinées à être le signe de la fidélité, devinrent presque en même temps celui de l’infidélité : car, toutes les fois qu’on changeait d’amour, on changeait aussi de manches… Aussi tel ou telle qu’on s’était flatté de tenir dans sa manche s’en débarrassaient au plus vite sans le moindre scrupule, et, en définitive, c’était toujours une autre paire de manches. » D’où le dicton : On fait l’amour, et quand l’amour est fait, c’est une autre paire de manches.

Paire de manches (c’est une autre)

Rigaud, 1881 : C’est bien différent.


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