AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Pante

Pante

Clémens, 1840 : Dupe.

Delvau, 1866 : s. m. Le monsieur inconnu qui tombe dans les pièges des filles et des voleurs, — volontairement avec les premières, contre son gré avec les seconds. Pante argoté. Imbécile parfait. Pante arnau. Dupe qui s’aperçoit qu’on la trompe et qui renaude. Pante désargoté. Homme difficile à tromper.
Quelques-uns des auteurs qui ont écrit sur la matière disent pantre. Francisque Michel, lui, dit pantre, et fidèle à ses habitudes, s’en va chercher un état civil à ce mot jusqu’au fond du moyen âge. Pourquoi pante ne viendrait-il pas de pantin (homme dont on fait ce qu’on veut), ou de Pantin (Paris) ? Il est si naturel aux malfaiteurs des deux sexes de considérer les Parisiens comme leur proie ! Si cette double étymologie ne suffisait pas, j’en ai une autre en réserve : ponte. Le ponte est le joueur qui joue contre le banquier, et qui, à cause de cela, s’expose à payer souvent. Pourquoi pas ? Dollar vient bien de thaler.

Virmaître, 1894 : Imbécile qui se laisse facilement duper. Inutile, je pense, de dire que pante vient de pantin : gens de Paris (Argot des voleurs).

France, 1907 : Dupe, individu à voler, à exploiter ; de Pantin, synonyme de Paris ; le Parisien ayant à tort ou à raison la réputation de badaud, de gogo, de dupe.

Il y a un mot terrible, l’excuse du corrompu qui court l’usine, qu’on échange dans les tripots, qui monte dans les mansardes et qui pétrifie les cœurs : c’est assez faire le pante, l’imbécile, le souffre-douleur, le forçat ! Jouissons !

(E. Chauvière)

Refroidir un pante, assassiner.

— Si ne s’agissait que de refroidir un pante et une couple de largues, il nous aurait emmenées pour sûr. Que diable ! il sait bien qu’au besoin nous ne boudons pas sur la besogne…

(Paul Mahalin, Le Megg)

On dit aussi pantre, pantruchois.

anon., 1907 : Victime (dégringoler le pante).

Pante (faire le)

Rigaud, 1881 : Payer pour un autre, — dans le jargon des voyous. Mot à mot : faire acte d’imbécile.

Pante, pantre

Rigaud, 1881 : Particulier à l’air bête. — Tout individu dont la figure, les manières ou les procédés déplaisent, est un pante pour le peuple. — Dans le jargon des cochers, un pante est un voyageur qui a donné un bon pourboire ; c’est celui qu’ils appellent tout haut « patron ou bourgeois ». — Autrefois « pante, pantre » — dans l’argot des voleurs et des camelots, signifiait dupe. Le pantre arnau, était un imbécile qui jetait les hauts cris dès qu’il s’apercevait qu’il était grugé ; le pantre argoté, une dupe de bonne composition et le pantre désargoté, un particulier difficile à duper. Aujourd’hui les voleurs et les camelots emploient très peu le mot « pante » qu’ils ont remplacé, les premiers, par client, les seconds, par girondin.

La Rue, 1894 : Homme, dupe. Pante argoté, niais. Pante désargoté, homme malin.

Hayard, 1907 : Victime, individu.

Hayard, 1907 : Bourgeois qui se laisse duper.

Pante, pantre, pantinois

Larchey, 1865 : Bourgeois bon à exploiter ou à voler. — Pante et Pantre sont des formes abrégées de Pantinois et Pantruchois, c’est-à-dire : bourgeois de Pantin ou Pantruche (Paris). On sait que la grande ville est pour les voleurs un séjour de prédilection. — V. Lever.

J’ai reniflé des pantes rupins.

Paillet.

Pantélégraphie

France, 1907 : Transmission au moyen de l’électricité du fac-similé de toute écriture. Le pantélégraphe fut inventé par l’abbé Caselli.

Pantes (boîte à)

France, 1907 : Lupanar.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique