Perdrix
Perdrix
d’Hautel, 1808 : On mange bien des perdrix sans orange. Se dit lorsqu’il manque quelqu’assaisonement à un ragoût, à un mets quelconque, que l’économie a fait retrancher ; ou pour faire entendre qu’il ne faut pas être délicat sur le manger qu’il faut savoir se passer des choses que l’on ne peut se procurer.
À la S. Remi tous perdreaux sont perdrix.
Perdrix de Gascogne. Terme ironique pour dire de l’ail, parce que les Gascons en sont très amateurs.
Perdrix (chasser la)
France, 1907 : Combattre les troupes républicaines. Expression des chouans.
Monsieur de Charette a dit à ceux de Vitré :
Avancez,
L’oreille au guet et le pas bien léger,
Prends ton fusil, Grégoire,
Prends ta gourde pour boire,
Prends ta vierge d’ivoire !
Nos messieurs sont partis
Pour chasser la perdrix.
(Oscar de Poll)
Perdrix (entendre la)
France, 1907 : Entendre siffler les balles.
Les pièces de canon crachent la mitraille, les balles sifflent par milliers, déchirant l’air de ce trrouit sinistre, qui fait dire au troupier, insouciant et gouailleur, même au plus fort du feu : « Entends-tu la perdrix ? »
(Dick de Lonlay, Français et Allemands)
Perdrix de Gascogne
France, 1907 : Ail. On dit aussi chapon de Gascogne. Allusion à la vantardise des Gascons.
Perdrix hollandaise
Rigaud, 1881 : Pigeon domestique, — dans le jargon des chasseurs. Lorsque, faute de mieux, le fusil d’un chasseur a descendu un pigeon, le chasseur dit qu’il a tué une perdrix hollandaise.
France, 1907 : Pigeon ; argot des sportsmen.
Perdrix sans orange (savoir manger la)
France, 1907 : Se contenter d’une bonne chose sans désirer de raffinements.
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