d’Hautel, 1808 : Mot du jargon typographique qui signifie mensonge, bourde, conte fait à plaisir.
Conter sa piau. Causer au lieu de travailler.
anon., 1827 : Lit.
Bras-de-Fer, 1829 : Lit.
Delvau, 1866 : s. f. Mensonge, histoire, blague, — dans l’argot des typographes.
Rigaud, 1881 : Plaisanterie, charge d’atelier. — Mensonge, — dans le jargon des typographes.
Rigaud, 1881 : Lit. Pincer le piau, garder, prendre le lit.
Notre auteur a été si fourlour qu’il s’est vu contraint de pincer le piau.
(La Caricature, journal, dessin de Traviès.)
Boutmy, 1883 : s. f. Conte, plaisanterie incroyable, menterie. Conter une piau, c’est mentir, faire un conte invraisemblable. Nous ne connaissons pas l’origine de cette locution.
La Rue, 1894 : Lit. Mensonge. Plaisanterie, blague. Piausser, se coucher.
Virmaître, 1894 : Cette expression est employée dans les ateliers de composition en réponse à une question indiscrète ou ridicule. Piau, c’est tout dire. Quand on ne veut pas répondre, on se contente de dire :
— Il est derrière le poêle chez Cosson. C’est tout.
Si l’insistance est trop grande, on dit :
— Va donc chier dans le cassetin aux apostrophes.
Cette dernière expression est également employée quand un camarade devient riche :
— Il a chié dans le cassetin aux apostrophes.
En ce cas, elle ne sert pas souvent, car nos camarades, les typos, nous ressemblent, le travail ne les enrichit guère (Argot d’imprimerie). N.
France, 1907 : Vantardise, mensonge, conte invraisemblable ; argot des typographes.