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Pile

Pile

d’Hautel, 1808 : N’avoir ni croix ni pile. Être dépourvu, dénué d’argent.

Delvau, 1866 : s. f. Correction méritée ou non, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Volée de coups de poing et de coups de pied. — Pile sterling, forte pile, tout ce qu’il y a de mieux en fait de pile. — Flanquer une pile que le diable en prendrait les armes, battre avec acharnement.

La Rue, 1894 : Correction, volée de coups. Valeur de 100 francs.

France, 1907 : Cent francs ; allusion au rouleau d’écus.

France, 1907 : Volée de coups. Flanquer une pile à sa femme.

— Après la pose de la première pierre du pont-Alexandre III par le tsar, pose de la première pierre du pont Troïtsky par le président de la République…
— Et l’on peut dire des piles de ces ponts-là que ce sont les seules que deux grandes nations devrait jamais échanger !

(Est républicain)

Pile !

Delvau, 1866 : Exclamation du même argot [des faubouriens], lorsque quelque chose tombe et se casse.

France, 1907 : Exclamation argotique quand on entend tomber et se casser quelque chose.

Pile (en recevoir une)

Virmaître, 1894 : Être battu à plate couture (Argot du peuple).

Pile (recevoir une)

Hayard, 1907 : Recevoir une volée.

Pile (une)

Virmaître, 1894 : Cent francs (Argot des voleurs).

Pile ou face

Rigaud, 1881 : Exclamation faubourienne usitée lorsque quelqu’un se laisse tomber ou laisse tomber quelque chose.

Piler

Delvau, 1866 : v. a. Pousser plus ou moins brutalement, — plutôt plus que moins, — dans l’argot des gamins. Signifie aussi Battre.

France, 1907 : Pousser brutalement ; argot des voyous.

Piler du poivre

Larchey, 1865 : Marcher avec la plante des pieds écorchées, en souffrant à chaque pas comme si du poivre pilé brûlait la chair.

Delvau, 1866 : Avoir des ampoules et marcher sur la pointe des pieds, par suite d’une très longue marche, — dans l’argot du peuple. Se dit également des cavaliers ou amazones novices, par suite d’exercices équestres trop prolongés. S’emploie aussi pour signifier Médire de quelqu’un en son absence, et S’ennuyer à attendre. Faire piler du poivre à quelqu’un. Le jeter plusieurs fois par terre, en le maniant avec aussi peu de précaution qu’un pilon.

Rigaud, 1881 : Ne pas se tenir d’aplomb à cheval, suivre, à contre-temps, le mouvement du trot, de façon à ce que le postérieur s’enlève de la selle et y retombe avec force, mouvement qui rappelle l’action de piler du poivre dans les mortiers des droguistes.

Merlin, 1888 : Marquer le pas, ou monter une faction. En cavalerie, enfourcher sans étriers un cheval à réactions dures.

Virmaître, 1894 : Individu qui a des chaussures neuves qui lui font mal ; il marche sur la pointe des pieds. Il pile du poivre. On dit également :
— Il est dans la prison de Saint-Crépin.
Quand une personne est absente et que l’on médit d’elle, on pile du poivre sur son compte.
On connaît cette anecdote de Tortoni :
Il y avait une vingtaine de journalistes réunis. Chaque fois que l’un s’en allait, aussitôt il était arrangé de belle façon, et ainsi de suite jusqu’au dernier.
Celui-là, en partant, se dit : au moins on ne pilera pas de poivre sur mon compte ; je reste seul.
Le garçon l’accompagna et dit en fermant la porte : — Quel crétin que ce coco-là, il se croit l’égal de Victor Hugo et il est plus bête que trente-six cochons.
Le garçon pilait du poivre.
Faire piler du poivre à quelqu’un :
lui casser la tête sur le pavé (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Être monté sur un cheval qui trotte sec ; argot militaire.

On use une culotte en trois séances, mais on y gagne un appétit qui ne peut être assouvi par la cantine de l’École que si le bienheureux propriétaire a des revenus princiers. Ajoutez que cet exercice vous fait marcher large, parce qu’il détériore d’une façon très sensible ce qui, dans votre individu, se montre rarement à visage découvert. On appelle cet piler du poivre.

(Théo-Critt, Nos farces à Saumur)

France, 1907 : Marcher difficilement, soit par suite de fatigue ou de blessure aux pieds.

France, 1907 : Médire derrière quelqu’un, synonyme de casser du sucre, c’est l’habitude des journalistes et des gens de lettres de piler du poivre en l’absence d’un camarade.
On connait cette anecdote de Tortoni :

Il y avait une vingtaine de journalistes réunis. Chaque fois que l’un s’en allait, aussitôt il était arrangé de belle façon, et ainsi de suite jusqu’au dernier.
Celui-là, en partant, se dit : Au moins on ne pilera pas de poivre sur mon compte ; je reste seul.
Le garçon l’accompagna et dit en fermant la porte :
— Quel crétin que ce coco-là ; il se croit l’égal de Victor Hugo et il est plus bête que trente-six cochons !
Le garçon pilait du poivre.

(Ch. Virmaître)

Piler le bitume

France, 1907 : Se dit d’une fille publique qui arpente le trottoir à la recherche d’un client.

Piler le poivre

Delvau, 1866 : Monter une faction, — dans l’argot des troupiers.

Rigaud, 1881 : Être en faction, — dans le jargon des troupiers.

France, 1907 : Monter une faction.

Piler ou polir le bitume

Halbert, 1849 : Se promener pour chercher pratique.


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