d’Hautel, 1808 : Cher comme poivre. Se dit d’une marchandise d’un prix exorbitant.
Larchey, 1865 : Ivre. — Du vieux mot poipre : pourpre. V. Roquefort. — Une trogne de buveur s’empourpre volontiers.
Je voyais bien qu’il était poivre.
Monselet.
Delvau, 1866 : s. m. Poisson de mer, parce que salé, — dans le même argot [du peuple], parfois facétieux.
Delvau, 1866 : adj. Complètement ivre, — dans l’argot des faubouriens, habitués à boire des vins frelatés et des eaux-de-vie poivrées. Être poivre. Être abominablement gris.
Rigaud, 1881 : Poisson. M. Fr. Michel donne le mot sans autre explication ; il doit être pris dans le sens de « poisson », mesure de vin, d’ohpoivrier, poivrot, poivre, mine à poivre.
Rigaud, 1881 : Eau-de-vie. — Un poivre, un verre d’eau-de-vie.
De la bière, deux poivres ou un saladier ?
(P. Mahalin.)
La Rue, 1894 : Ivre. Eau-de-vie. Syphilis. Poison.
France, 1907 : Eau-de-vie, verre d’eau-de-vie.
— De la bière, deux poivres ou un saladier ?
(Paul Mahalin)
France, 1907 : Ivre. « Canarder un poivre », voler un ivrogne.
Juliette. — Il me semble que j’ai entendu la voix de mon homme… Hé ! Roméo ! tu ne tiens donc plus sur tes jambes ?
Roméo. — J’ai cru que t’étais poivre, alors j’ai voulu faire comme toi, par politesse.
Juliette. — C’était une frime du corbeau… Mais puisque te v’là rond, faut que je le sois aussi…
(Le Théâtre Libre)