d’Hautel, 1808 : Des secrets de polichinelle. Des bibus, des riens, des choses qui ne méritent aucune discrétion, qui sont sues de tout le monde.
Le peuple dit par corruption, porichinelle. Voyez Corridor.
Larchey, 1865 : Canon d’eau-de-vie.
Polichinel… C’est ainsi que les fiacres nomment une chopine en deux verres.
Cabarets de Paris, 1821.
Delvau, 1866 : s. m. L’hostie, — dans l’argot des voyous. Avaler le polichinelle. Communier ; recevoir l’extrême-onction.
Delvau, 1866 : s. m. Homme amusant, excentrique, — dans l’argot des bourgeois.
Delvau, 1866 : s. m. Grand verre d’eau-de-vie, — dans l’argot des chiffonniers, qui aiment à se payer une bosse. Agacer un polichinelle sur le zinc. Boire un verre d’eau-de-vie sur le comptoir du cabaretier.
Delvau, 1866 : s. m. Enfant, — dans l’argot des faubouriens et des petites dames. Avoir un polichinelle dans le tiroir. Être enceinte.
Rigaud, 1881 : Verre d’eau-de-vie de la capacité d’un double décilitre, servi sur le comptoir du marchand de vin.
Si mon auguste épouse ne reçoit pas sa trempée ce soir, je veux que ce polichinelle-là me serve de poison.
(Gavarni.)
Rigaud, 1881 : Hostie, — dans le jargon des voyous.
La Rue, 1894 : Hostie. Grand verre d’eau-de-vie. Nouveau-né.
France, 1907 : Fumiste politique. « Ce monde est une grande foire, disait Voltaire, où chaque polichinelle cherche à attirer la foule.
À l’occasion d’un changement d’uniformes dans son armée, je ne sais quel roi de Naples s’écria un jour en parlant de ses soldats :
— F…tez-les en bleu, f…tez-les en vert, f…tez- les en rose, ce n’est pas ça, quand ils verront l’ennemi, qui les empêchera de f…tre le camp !
On aurait beau chamarrer d’or nos ministres leur mettre sur le dos toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, on n’obtiendrait qu’un résultat transformer en Arlequins des Polichinelles.
Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on sait que l’habit ne fait pas le moine et que des objets de prix peuvent être portés par des ânes.
(Intransigeant)
France, 1907 : Enfant lorsqu’il est dans le ventre de sa mère, à cause de la bosse qu’il occasionne.
Elle eut une colère contre son ventre, exaspérée à la pensée du bedonnement prochain, toujours gonflant comme une grenouille soufflée par une paille au cul. Son jobard d’amoureux ne savait donc pas les secrets, qu’il lui collait un polichinelle au bout de trois mois de fréquentation !
(Camille Lemonnier, Happe-Chair)
France, 1907 : Grand verre ou canon d’eau-de-vie ; argot populaire.
— Si mon auguste épouse ne reçoit pas sa trempé ce soir, je veux que ce polichinelle-là me serve de poison.
(Gavarni)