Pucelage
Pucelage
Delvau, 1864 : Fardeau pesant dont toute jeune fille qui aspire à devenir femme se débarrasse volontiers tout en faisant sa Sophie — en faveur de la première pine qui passe, la tête haute, le con tendu.
Le roi impatient et ne goûlant pas qu’un autre ait un pucelage qu’il payait.
Tallemant des Réaux.
Heureux cent fois qui trouve un pucelage !
C’est un grand bien.
Voltaire.
Enfin dans un petit village
On trouva l’heureux pucelage
Qui près du roi devait coucher.
Parny.
Avoir dans un bordel perdu son pucelage.
A. Glatigny.
Je me fous de ce météore
Qui de pucelage a le nom.
(Parnasse satyrique.)
Virmaître, 1894 : Petit oiseau qui s’envole quand il lui pousse une queue. On sait que les petits sortent du nid quand cet appendice caudal arrive à point (Argot du peuple). N.
Pucelage (avoir encore son)
Delvau, 1866 : Être un peu neuf dans une affaire ; n’avoir pas encore la rouerie nécessaire dans un métier. Les marchandes emploient la même expression pour dire qu’elles n’ont pas étrenné, qu’on ne leur a encore rien acheté de la journée.
Pucelage (avoir son)
Delvau, 1864 : Façon de parler hyperbolique, qui signifie seulement : N’avoir pas fait l’œuvre de chair depuis plus ou moins de temps.
Tu tombes à pique, mon bonhomme : tu vas avoir mon pucelage, car il y a bien trois grands jours que je n’ai cassé une canne.
A. François.
Pucelage (en avoir le)
France, 1907 : En avoir la primeur, être le premier à trouver une chose.
Et jamais en ce port caché
D’anchre ne s’étoit accroché ;
Énée en eut le pucelage
Et premier foula ce rivage.
(Scarron, Le Virgile travesti)
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