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Quille

Quille

Delvau, 1864 : Le membre viril.

Ma tante dessus ses vieux ans
À voulu gouster de la quille
Et s’est faict enfler le devant
D’un petit fils et d’une fille.

(Chantons folastres.)

Si fussiez allé chaque jour,
Pendant qu’Alix était fille,
Planter en son jardin la quille,
À l’envoi chacun eut crié !

Jodelle.

Elles tâchent toujours d’abattre la quille du milieu.

Tabarin.

Larchey, 1865 : Jambe. En 1455 les gueux ou coquillards de Dijon se servaient déjà du mot quilles dans le même sens. La chose nous est prouvée par un texte curieux qu’a publié l’archiviste de la Côte-d’Or, M. Garnier.

La madame du pavillon qui met ses bas ! — Plus que ça de quilles !

Gavarni.

Quiller

Delvau, 1866 : v. a. et n. Lancer des pierres, soit pour attraper quelqu’un qui s’enfuit, soit pour abattre des noix, des pommes, etc. Argot des gamins.

Rigaud, 1881 : Remettre à leurs places respectives les quilles abattues au jeu de la poule, au billard. Quillez donc, vous autres ! Chacun son tour de quiller.

Rigaud, 1881 : Éprouver des désirs amoureux.

Hayard, 1907 : Battre.

France, 1907 : Tirer, viser, taper.

Non, non, je n’irai pas grossir cette bande de parlementaires, qui m’ont tout l’air d’être pourris jusqu’aux moelles et qui ont singulièrement accéléré, depuis vingt ans, la décadence de mon malheureux pays. Moi, député ! Non, mais me voyez-vous me vautrant dans « le sein de la commission » et quillant sur les ministres comme sur les poupées du jeu de massacre, à la foire de Neuilly ?

(François Coppée)

France, 1907 : Lancer des pierres.

Quiller à l’oie

Delvau, 1866 : v. a. Envoyer un bâton dans les jambes de quelqu’un, — par allusion à un jeu cruel qui était encore en honneur chez nous il y a une vingtaine d’années. Argot du peuple.

France, 1907 : Lancer sa canne où une pierre à quelqu’un. Allusion au jeu cruel dans certaines campagnes où une brute à deux pieds, les veux bandés, cherche à frapper à coups de bâton une oie pendue par les pattes.

Quilles

d’Hautel, 1808 : Pour jambes.
Il est planté là comme une quille. Se dit par raillerie d’un homme qui reste debout, sans savoir quelle contenance tenir.
On lui a donné son sac et ses quilles. C’est-à-dire, on lui a donné son compte, on l’a chassé.

un détenu, 1846 : Jambes. Jouer des quilles : s’évader, fuir.

Delvau, 1866 : s. f. pl. Jambes, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Jambes, — dans le jargon des gens pour qui la tête est une boule. — Jouer des quilles, décamper.

Inutile de jouer des quilles, mon vieux.

(X. de Montépin, Le Fiacre no 13)

La Rue, 1894 : Jambes.

France, 1907 : Jambes.

Pendant la répétition d’un ballet, quelques figurantes, adolescentes aux formes grêles, font des pointes et des entrechats. Le petit chien de l’une d’elles s’aventure sur la scène :
— Malheureux ! s’écrie le régisseur, sauve-toi, tu te risques dans un jeu de quilles.

   La femme en tartane blanche,
   Avec ses quilles en fuseau,
   Fait des manières, se déhanche
   Et grimace avec son museau.

(Jacques Rédelsperger)

Les synonymes argotiques sont : ambes, allumettes ; bâtons de cire, de tremplin ; chevaux à double semelle ; cotrets ; échalas, échasses ; flûtes ; gambettes, gambilles, gigues, guibes, guibolles, guibonnes ; merlins ; train numéro 11, trimoises, tuyaux.


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