d’Hautel, 1808 : Nom outrageant que l’on donne aux femmes et aux filles de mauvaise vie.
Delvau, 1866 : s. f. Fille de mauvaises mœurs.
France, 1907 : Prostituée qui racole les hommes sur la voie publique.
Sur la terrasse du café Riche, les garçons rentraient hâtivement les tables et les chaises et fermaient les becs de gaz de la devanture. Trois petites filles regardaient de près cette besogne et, lorsqu’un garçon de café passait à leur côté, l’une ou l’autre lui lançait une plaisanterie sur un ton provocant.
— Voulez-vous bien vous sauver ! cria le gérant, en accourant sur elles, la serviette levée. Si ce n’est pas une honte que la police tolère ces choses-là : voici de petites raccrocheuses dont la plus âgée n’a pas quatorze ans !
(Henry Bauer)
Ci-dessous git un impudique fou,
À tel excès ententé de la gueuse,
Qu’il prit la Mort pour une raccrocheuse,
Lorsqu’elle vint pour lui tordre le cou.
(Cabinet Satyrique)