Roi

d’Hautel, 1808 : Le roi n’est pas son maître. Se dit d’un homme vaniteux qui tire une grande présomption de ses succès.
Nous verrons cela avant qu’il soit trois fois les rois. Pour dire dans quelque temps d’ici.
C’est le roi des hommes. Pour dire qu’un homme a le cœur excellent.
Un manger de roi. Pour dire une chère fine et délicate, un mets délicieux.

France, 1907 : Ce n’est pas du dieu biblique qu’il s’agit, et qui est appelé dans les livres saints le roi des rois, mais de l’empereur d’Allemagne, au temps où l’Allemagne était partagée en royaumes et principautés. On disait encore :

Roy d’Espagne, roy des hommes ;
Roy de France, roy des asnes ;
Roy d’Angleterre, roy des diables.

France, 1907 : Le soleil. Cette expression date du XV^e siècle et rappelle les mœurs simples et patriarcales de René d’Anjou, roi de Sicile, comte de Provence, dit le Bon roi, que l’on voyait souvent à Marseille, assis sur le port comme un simple bourgeois, se chauffer au soleil. Se chauffer à la cheminée du roi René est donc le synonyme de prendre un bain de soleil ou de lézard.

d’Hautel, 1808 : Roide comme une barre. Pour dire affecté, dans sa démarche et son maintien.

Rigaud, 1881 : C’est difficile à croire. — C’est graveleux. — C’est cher.

Vingt francs ! s’écrie le monsieur, c’est roide !

(A. Huart.)