d’Hautel, 1808 : Faire rafle de bidet. Se dit au jeu de dez, quand les trois dez amènent tous le même point.
Après rafle gnafle. C’est-à-dire, qu’il est rare de faire deux bons coups de suite.
Delvau, 1866 : s. f. Arrestation d’une bande de gens ; main basse faite sur une certaine quantité de choses. Argot du peuple.
France, 1907 : Arrestation en masse faite par la police.
La série des rafles continue. Sur toutes les berges de la Seine, à l’intérieur de Paris, partout enfin, la police opère chaque nuit des arrestations en masse. Des escouades de sergents de ville et d’agents de la sûreté passent le long des rues, s’emparent des malheureux assis sur les bancs et les traînent au poste.
Quel délit ont-ils commis ? Aucun.
Les arrestations sont faites arbitrairement, sans Mandat d’aucune espèce ; elles sont donc illégales au premier chef, et, s’il arrivait aux personnes violentées de résister par la violence, nous serions curieux de connaître l’article de loi sur lequel les argousins s’appuieraient pour justifier leurs scandaleuses provocations.
(Le Cri du Peuple)
Chaque fille prise dans une rafle et qu’on enferme à Saint-Lazare deviendrait, si la justice existait sur ces infortunées, si la police n’était pas au-dessus des lois, un témoin accablant entraînant pour le préfet de police, pour les chefs de division, pour les inspecteurs et, à leur défaut, pour les agents subalternes, la peine de la dégradation civique, aux termes de l’art. 114 du Code pénal, ainsi conçu : « Lorsqu’un fonctionnaire public, un agent ou préposé du gouvernement aura ordonné ou fait quelque acte arbitraire ou attentatoire soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d’un ou plusieurs citoyens, il sera condamné à la peine de la dégradation civique. »
Or, tous les jours, des policiers commettent avec impunité de ces attentats.
(Edmond Lepelletier, Les Secrets de Paris)
France, 1907 : Prise ; main basse sur un objet ou une quantité d’objets.