Schicksal
Schicksal
France, 1907 : Urne qui contient les boules par lesquelles sont désignés les élèves qui doivent être interrogés par le professeur. Argot des polytechniciens, de l’allemand schicksal, sort, hasard.
Quand le professeur agite le schicksal, l’anxiété se peint sur tous les visages ; la victime désignée descend dans l’hémicycle pendant que les autres élèves poussent un soupir de soulagement. Le schicksal à l’amphi est tellement redouté qu’à un certain moment on a organisé une sorte de société d’assurance dont le capital, constitué par des versements modiques, devait servir une prime à payer, comme une sorte de compensation offerte à ses malheureuses victimes.
(Albert Lévy et G. Pinet, Argot de l’X)
Schicksaler
France, 1907 : Tirer au sort, argot des polytechniciens, de l’allemand schicksal. Toutes les fois que le sort doit décider d’une question, il faut schicksaler.
On schicksale pour savoir qui sera envoyé au bal de l’Élysée, qui fera partie d’une députation ; on schicksale pour fixer les tours d’examen. Toute consigne infligée à une salle doit être schicksalée, l’esprit de l’École exigeant que celui qui se dévoue soit choisi par le sort… En 1893, une révolte sérieuse a éclaté à l’École, précisément parce que, à la suite d’un chahut, le général refusait de tirer au sort le nom de ceux qui devaient être punis. Plusieurs élèves furent emprisonnés au Cherche-Midi ; deux d’entre eux furent pendant quelques semaines envoyés dans un régiment d’infanterie.
(Albert Lévy et G. Pinet)
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