AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Sentir

Sentir

Larchey, 1865 : Aimer (Vidocq). — Ne pas sentir : Détester. — On dit de même : Avoir dans le nez (quelqu’un qu’on ne peut sentir).

Delvau, 1866 : v. a. Aimer, — dans l’argot du peuple, qui emploie surtout ce verbe avec la négative. Ne pas pouvoir sentir quelqu’un. Avoir répugnance à le rencontrer, à lui parler, le haïr enfin. On dit aussi Avoir dans le nez.

Rigaud, 1881 : Aimer. — Ne pas pouvoir sentir, détester. — Se sentir les coudes, être unis, se soutenir entre camarades.

Quand ils seront groupés, lorsqu’ils se sentiront les coudes, ce sera bien plus amusant.

(Figaro, du 14 juillet 1880.)

Sentir (le)

Delvau, 1864 : Sentir le membre de l’homme entrer profondément dans le vagin de la femme et y remuer.

— J’y suis.
Le sens-tu, Philis ?
— Oui, Lycas, poursuis ;
Tu te raidis
Contre l’obstacle.

Collé.

Sentir (ne plus se)

Rigaud, 1881 : N’éprouver plus aucune sensation auprès du beau sexe, être passé à l’état de glaçon.

Sentir le coude à gauche

Delvau, 1866 : v. n. Avoir confiance en soi et dans l’amitié de ses camarades ; se sentir appuyé, soutenu, encouragé, etc.

France, 1907 : Se sentir certain de l’appui de camarades.

Sentir le lapin

Delvau, 1866 : Suer abondamment et désagréablement des aisselles.

Rigaud, 1881 : Sentir mauvais des aisselles.

Virmaître, 1894 : Après avoir dansé toute une nuit, une femme sue des aisselles et d’ailleurs ; elle sent le lapin. On sait que lorsqu’on ouvre le ventre de cet animal, une odeur chaude et nauséabonde vous prend au nez et à la gorge (Argot du peuple).

France, 1907 : Avoir les aisselles odorantes. On dit aussi sentir le bouquin.

Sentir le roussi

Virmaître, 1894 : Synonyme de sentir mauvais (Argot du peuple). N.

Sentir le sapin

Rossignol, 1901 : Être près de la mort : allusion au cercueil en bois de sapin.

Sentir le violon

Larchey, 1865 : Devenir misérable (Vidocq). — On met au violon les vagabonds.

Sentir les coudes (se)

France, 1907 : S’appuyer mutuellement, se soutenir comme les hommes d’un peloton qui se touchent les coudes pour se maintenir dans l’alignement. Dans la cavalerie, on sent la botte.

Sentir mauvais

Delvau, 1866 : v. n. Devenir grave, sérieux ; se gâter, — en parlant des choses. Cela sent mauvais est une phrase de la même famille que Le torchon brûle.

Virmaître, 1894 : Quand un voleur est sur le point d’être pris, quand on éveille un condamné à mort pour sauter le pas, quand on est embarqué dans une sale affaire, cela sent mauvais (Argot du peuple). N.

Sentir pisser (se)

France, 1907 : Commencer a éprouver des désirs amoureux ; arriver à la puberté. Dès l’âge de douze ans, nombre de filles se sentent déjà pisser.

Sentir un cheveu

France, 1907 : Voir un obstacle dans une affaire, éprouver un désagrément comme quand on sent la présence d’un cheveu dans le gosier.

— Alors, tu comprends, quand je suis rentré, j’ai vu Marthe avec une figure à tuer ; j’ai senti qu’il y avait un cheveu.

(H. Lavedan, Leurs Sœurs)

Sentir un peu plus fort, mais non mieux que la rose

France, 1907 : Sentir mauvais. Dicton tiré des Satires de Régnier :

Ainsi ce personnage en magnifique arroy
Marchant pedentium s’en vint jusques à moy
Qui sentis à son nez, à ses lèvres décloses,
Qu’il flairait bien plus fort, mais non mieux que les roses.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique