d’Hautel, 1808 : Faire siffler la linote à quelqu’un. Le faire attendre en plein air ; lui faire croquer le marmot.
Il n’a qu’à siffler. Pour dire, il est obéi à la parole.
Il n’y a qu’à siffler et remuer les doigts. Pour dire, c’est une chose fort aisée.
Larchey, 1865 : Boire.
Il a sifflé pour dire : il a bu, parce que les lèvres ont à peu près le même mouvement.
Le Duchat, 1738.
Tiens, vieux chéri, siffle-moi ça, ça va te remettre.
E. Sue.
Delvau, 1866 : v. a. Dépenser. Avoir tout sifflé. Être ruiné.
Delvau, 1866 : v. a. et n. Boire ou manger, mais surtout boire, — dans l’argot du peuple, qui emploie ce verbe depuis plus d’un siècle, comme le prouvent ces vers d’une chanson du commencement du XVIIe siècle :
Lorsque je tiens une lampée
Pleine de vin, le long de la journée,
Je siffle autant que trois.
Rigaud, 1881 : Boire d’un coup, boire promptement.
La Rue, 1894 : Boire. Dépenser. Siffler au disque, attendre, se morfondre.
France, 1907 : Boire.
J’avais ma place réservée à une table de bois blanc dans l’angle de la grande salle commune, et je restais là à fumer pipe, en rêvassant, en regardant les gens du bourg qui, près de moi, sifflaient des bouteilles ou jouaient au billard.
(Fernand Vandérem)