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Sifflet

Sifflet

d’Hautel, 1808 : Couper le sifflet à quelqu’un. Pour dire, le rendre muet et confus ; l’interdire, le mettre hors d’état de répondre.

Larchey, 1865 : Gosier. — Comparaison facile à deviner. Vidocq donne aussi siffle pour voix.

Qu’en te coupant le sifflet, quelqu’un délivre le royaume.

La Nouvelle Mazarinade, 1652.

Se rincer, s’affuter le sifflet : Boire.

Là, plus d’un buveur bon apôtre, Venait se rincer le sifflet.

Colmance, Ch.

Faut pas aller chez Paul Niquet Six fois l’jour s’affuter le sifflet.

P. Durand, Ch. 1836.

Delvau, 1866 : s. m. Gorge, gosier, — entonnoir à air et à vin. S’affûter le sifflet. Boire. On dit aussi Se rincer le sifflet. Couper le sifflet à quelqu’un. Le forcer à se taire, soit en lui coupant le cou, ce qui est un moyen extrême, soit en lui prouvant éloquemment qu’il a tort de parler, ce qui vaut mieux.

Rigaud, 1881 : Voix, gosier. — Couper le sifflet, tuer, interrompre, faire taire. Étonner au point de rendre l’interlocuteur muet. — Raboter le sifflet, brûler le gosier.

Hein ! ça rabote le sifflet ! Avale d’une lampée.

(É. Zola.)

Se rincer le sifflet, boire.

Merlin, 1888 : Canon. — Il en a tant soit peu la forme, et sa détonation peut être comparée à un sifflement gigantesque. L’un et l’autre servent, d’ailleurs, de signal de combat.

Rossignol, 1901 : Le cou.

Rossignol, 1901 : Habit de cérémonie.

Hayard, 1907 : Habit à queue de morue.

France, 1907 : L’habit noir, appelé ainsi à cause de la forme.

Derrière Harimina, formant un groupe sympathique, voici le père, en sifflet, la mère, en robe de velours à traine, les quatre demoiselles d’honneur, essaim bourdonnant de petites demi-vierges, aux grands yeux luisant de prometteuses précocités.

(Émile Blavet)

On dit aussi sifflet d’ébène.
Dans une invitation à un dîner de la Société nationale des professeurs de français en Angleterre, on lit ce nota bene :

N. B. — On est prié de ne pas endosser le « sifflet d’ébène », alias habit noir — evening dress, comme disent les Anglais.

France, 1907 : Cou, gosier, gorge. Se rincer le sifflet, boire. Couper le sifflet, égorger, guillotiner.

Les aminches et les gigolettes,
Ceux de Belleville et de la Villette,
Viendront nous voir couper le sifflet
Si ça leur fait pas trop d’effet.

(Sellier, dit le Manchot de Montmartre)

Se dit aussi pour surprendre, étonner ; même sens que couper la chique.

France, 1907 : Canon ; argot militaire.

Sifflet (avaler son)

France, 1907 : Mourir.

Sheffield avait d’excellentes raisons pour ne pas se soucier de prouver son identité, aussi, d’un revers de main, se débarrassa-t-il de l’agent ; mais le voyant porter son sifflet à ses lèvres, il le lui enfonça dans la bouche avant qu’il eût pu en tirer un couac, et si profondément que le malheureux ne put le recracher.
— Voilà, dit cyniquement Sheffield, ce qui s’appelle avaler son sifflet !

(Hector France, La Taverne de l’Éventreur)

Sifflet d’ébène

Rigaud, 1881 : Habit noir.

Virmaître, 1894 : V. Habit à queue de morue.


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