Delvau, 1866 : s. m. Fat, ridicule, vaniteux, — dans l’argot des gens de lettres, qui ont emprunté cette expression au Livre des Snobs de Thackeray, comme si nous n’avions pas déjà le même mot sous une douzaine de formes.
France, 1907 : Individu vulgaire, vaniteux, imitateur grotesque des gens qui lui paraissent supérieurs ; imbu de sots préjugés, Anglicisme ; le mot a été mis à la mode en Angleterre par William Thackeray dans son Livre des Snobs. Snob, en argot anglais, signifie gniaf.
Snob, venant de l’argot anglais, doit se traduire en argot français, et signifie non plus même savetier, mais par conséquent gniaf. Voilà, n’est-il pas vrai, une manière bien peu subtile, un tour bien peu approché pour définir tel jeune fat où tel vieux mais, telle petite poulette ou telle grosse dinde, chez qui nous ne faisons que sentir un léger ralentissement de diction, au moment où ils articulent les titres et noms de quelque hôte autour duquel ils s’enorgueillissent d’aller faire tas ?
(Paul Hervieu, Le Journal)
Les boulevardiers, clubmen, snobs et autres serins, qui se piquent de tout juger, d’être au courant de tout…
(Fernand Vandérem)