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Souf

Souf

France, 1907 : District du Sahara algérien au sud de la province de Constantine.

Les bords de la tente de poil étaient relevés du côté de l’occident, et j’éprouvais à suivre le dernier rayon d’or qui glissait dans la plaine, un sentiment délicieux de calme et de bien-être. Il y avait dans l’immense étendue du Souf je ne sais quelle patriarcale quiétude qui inondait le cœur.

(Hector France, L’Homme qui tue)

Les habitants du Souf sont appelés Soufi, au pluriel Souafa.

Soufflant

Delvau, 1866 : s. m. Pistolet, — dans le même argot [des voleurs].

Rigaud, 1881 : Trompette ; également surnommé au régiment : Trompion.

Rigaud, 1881 : Pistolet, — dans l’ancien argot. Il souffle la mort.

La Rue, 1894 : Pistolet. Soufflante, trompette.

France, 1907 : Soldat qui joue de la trompette ; argot militaire.

L’appel aux trompettes vint éveiller les échos qui sommeillaient dans les longs corridors de la caserne. Et un quart d’heure n’était pas écoulé que tous les soufflants appelés dans la cour par la sonnerie de leur camarade de garde, firent résonner en chœur la retentissante fanfare du réveil.

(Ch. Dubois de Gennes, Le troupier tel qu’il est… à cheval)

France, 1907 : Pistolet.

Soufflante

Merlin, 1888 : Une trompette. Un soufflant, celui qui en joue.

France, 1907 : Trompette.

Souffle tout vent en couvent

France, 1907 : Allusion aux rivalités. discordes, désunions qui existent dans les communautés religieuses, celles des femmes surtout. Bouvelles cite ce proverbe parmi ceux du XVIe siècle et aussi ce jeu de mot qui le corrobore : Communauté n’est pas comme unité.

Souffler

d’Hautel, 1808 : Pour boire, ivrogner, siroter, s’enivrer, faire débauche de vin.
Il aime à souffler sa goutte. Pour, il prend plaisir à boire ; il est enclin à l’ivrognerie.
On diroit qu’il souffle des pois. Se dit par plaisanterie d’un homme qui a l’habitude d’enfler continuellement sa bouche, comme quand l’on souffle quelque chose de trop chaud.
Souffler le pion à quelqu’un. Le supplanter dans un emploi, ou lui ravir un avantage sur lequel il comptoit.

Delvau, 1866 : v. a. Prendre, s’emparer de quelque chose, — dans l’argot du peuple. Souffler la maîtresse de quelqu’un. La lui enlever, — et, dans ce cas-là, souffler, c’est jouer… un mauvais tour.

Rigaud, 1881 : Prendre. — Souffler une maîtresse.

Rigaud, 1881 : Arrêter, mettre en prison, — dans le jargon des filles.

Pour des riens, pour des bêtises, soufflée par les agents de police et mise à l’ombre, elle avait renoncé à sa liberté.

(E. de Goncourt, La Fille Élisa)

La Rue, 1894 : Prendre, s’emparer. Soufflé, arrêté.

France, 1907 : Attraper, saisit, arrêter.

S’il était soufflé, jamais la bande ne mangerait le morceau.

(Mémoires de M. Claude)

La donne souffle mal. Il faut faire attention, la police a l’éveil.

Souffler dans le poireau

Rigaud, 1881 : Fellare. — Faire une mauvaise application de l’art de Tulou. (Jargon des filles.)

Souffler des pois

Delvau, 1866 : v. n. Agiter ses lèvres en dormant pour expirer l’air par petits coups secs. Les étudiants en médecine disent : Fumer sa pipe. Dans l’argot du peuple, Souffler des pois, c’est Faire l’important.

Rigaud, 1881 : Dormir en soufflant de manière à produire une série de : peuh ! peub ! La variante est : Fumer sa pipe.

Le baron ne ronflait pas, mais, selon l’expression vulgaire et pittoresquement imagée, il soufflait des pois.

(André Theuriet, La Revanche du mari.)

Un homme si bon, si généreux, vous n’avez pas craint de le tromper ! — Monsieur le président, c’est que… — C’est que quoi ? — C’est qu’il souffle des pois.

France, 1907 : Faire l’important. Respirer en dormant comme si l’on soufflait quelque objet.

Souffler la camoufle

France, 1907 : Tuer.

C’est pour elle que son chevalier à soufflé la camoufle d’une vielle rentiére.

(Louise Michel)

Souffler le froid et le chaud

France, 1907 : Faire preuve de versatilité, changer d’opinion suivant les personnes avec qui l’on s’entretient ; flatter et dénigrer, et vice versa.

Souffler mal

Rigaud, 1881 : Avoir de mauvaises intentions. — Lorsqu’un voleur s’aperçoit qu’il a éveillé l’attention d’un agent, il dit : La donne souffle mal.

Souffler sa chandelle

France, 1907 : Se moucher.

Souffler sa veilleuse

Rigaud, 1881 : Mourir, — dans le jargon des garde-malades.

Souffler ses clairs

France, 1907 : Dormir.

Souffler son copeau

Delvau, 1866 : v. a. Travailler, — dans l’argot des ouvriers.

Rigaud, 1881 : Travailler, — en terme de menuisier.

France, 1907 : Travailler.

Soufflet

d’Hautel, 1808 : Il a reçu un vilain soufflet. Pour dire, une grande mortification.
Cela ne vaut pas un clou à soufflet. C’est-à-dire est de nulle importance.

Delvau, 1866 : s. m. Le podex.

Virmaître, 1894 : Le derrière. Il ne fait guère bon être sous le vent qu’il produit (Argot du peuple).

France, 1907 : Le derrière.

Soufflet (le vol au)

Virmaître, 1894 : Ce genre de vol est très original, il est à la portée de tous et ne demande ni instrument ni apprentissage. Il s’agit simplement d’entrer dans un magasin au moment où une femme tire son portemonnaie de sa poche pour solder une emplète, de se précipiter en lui flanquant un soufflet à en voir trente-six chandelles, en lui disant à voix haute :
— Ah ! coquine, voilà où passe l’argent du ménage.
Pendant que la femme revient de sa surprise, le faux mari est loin (Argot des voleurs).

Soufflet (vol au)

France, 1907 : Ce vol consiste à tomber à coups de gifles sur une dame, et prétendant être un mari irrité, et à profiter de sa légitime surprise pour lui enlever ses boucles d’oreilles et ses bijoux.

Soufflet à sa pelure (avoir donné un)

Rigaud, 1881 : Porter un vêtement retourné.

Souffletade

d’Hautel, 1808 : Décharge de plusieurs soufflets ; soufflets campés coup sur coup.

Souffleur

d’Hautel, 1808 : Pour un buveur, un ivrogne, un fils de Noé.

Souffleur de boudin

Delvau, 1866 : s. m. Homme à visage rubicond.

Virmaître, 1894 : Individu à visage boursouflé, joufflu. Allusion au compagnon charcutier dont les joues gonflent quand il souffle dans le boyau. Cette expression est également employée d’une autre manière, sous forme de proposition… (Argot du peuple). N.

Souffleur de boudins

France, 1907 : Personne à figure bouffie.

Souffleur de poireau

France, 1907 : Joueur de flûte.

Souffleuse de poireau

France, 1907 : Prostituée qui exerce une certaine spécialité.

Souffrante

Rossignol, 1901 : Allumette.

France, 1907 : Allumette soufrée.

Souffrante perlée

France, 1907 : Allumette phosphorique.

Souffrantes

anon., 1907 : Allumettes.

Souffrantes perlées

Virmaître, 1894 : Allumettes (Argot des voleurs).

Souffre-douleur

d’Hautel, 1808 : Celui qui, dans une société, supporte toutes les mauvaises plaisanteries ; ou qui est exposé à subir les caprices, les mauvais traitemens d’un homme supérieur.

Souffrir le martyre

France, 1907 : Expression employée ironiquement en Lorraine pour exprimer qu’une femme ou une fille a été violée. L’origine en est assez curieuse. En 1635, lors du sac de la petite ville de Saint-Nicolas-du-Port, près de Nancy, où les vainqueurs commirent nombre d’atrocités comme en commettent tous les gens de guerre, et mirent le feu à la magnifique basilique de cette ville célèbre alors par ses foires, les religieuses non seulement furent violées par la soldatesque, mais les récalcitrantes furent promenées toutes nues par les rues attachées à la queue des chevaux.

Elles avoient été violées, dit Tallemant des Réaux, par ces brûleurs de maisons, et comme il n’y avoit pas moyen de nier, elles appeloient cela souffrir le martyre. On dit que, comme elles faisoient le récit de leurs infortunes à l’évêque, il y avoit telle qui disait l’avoir souffert deux fois, qui trois, qui quatre, — Ah ! ce n’est rien auprès de moi, dit une autre, je l’ai souffert jusqu’à huit fois ! — Huit fois le martyre ! s’écria l’évêque ; ah ! ma sœur, que vous avez de mérite !

Souflet (le)

M.D., 1844 : L’estomac.

Soufrante

Rigaud, 1881 : Allumette. Allusion au soufre.

Merlin, 1888 : Allumette chimique, — de soufre.

Hayard, 1907 : Allumette.


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