France, 1907 : Dimensions prodigieuses du derrière des femmes de certaines races nègres et principalement des Hottentotes.
Un des deux interprètes hottentots des respectables ecclésiastiques possédait une épouse du plus pur et du plus abondant hottentotisme.
Les savants sont gens curieux, par devoir professionnel, et M. Galton éprouvait le tout scientifique et impérieux désir de fixer sur ses tablettes les proportions exactes de… de… (Ah ! ma foi, vive le grec !) de la stéatopygie de la dame. Justement, celle-ci, fort coquette et très peu pudique, se tenait nonchalamment debout et sans voile, gracieusement appuyée contre un arbre. M. Galton, ignorant jusqu’au premier mot de hottentot, ne savait comment faire part à la belle de ses indiscrètes intentions. et il eût été déplorablement shocking de sa part de prier un des ministres du culte de se charger de faire sa commission. Une idée lumineuse jaillit de son cerveau, idée qui alliait de la façon la plus originale les exigences de la science et le respect de la pudibonderie britannique… il saisit son sextant et mesura des angles avec autant de gravité et d’attention que s’il se fût agi de déterminer la courbe du méridien terrestre. Jamais Delambre ni Neper n’ont prévu cette application in anima vili de la trigonométrie !
(G. de Wally, Nouvelle Revue)