Halbert, 1849 : Se faire donner part d’un vol.
Larchey, 1865 : Accabler d’ennui quelqu’un. — V. Suage.
J’ai beau m’évertuer, j’crains qu’après moi z’on n’répète : Ah ! comme ça fait suer.
Francis, 1825.
Delvau, 1866 : Ennuyer outrageusement par ce qu’on fait ou par ce qu’on dit ; faire lever les épaules de pitié ou de dédain. Argot du peuple.
Delvau, 1866 : Assassiner, — dans l’argot des voleurs. Faire suer sur le chêne. Tuer un homme.
Rigaud, 1881 : Faire donner de l’argent, — dans le jargon des voleurs.
Rigaud, 1881 : Ennuyer fortement. — Faire pitié, en terme de mépris. Mot à mot : c’est donner chaud à quelqu’un à force de débiter des platitudes.
La Rue, 1894 : Ennuyer. Faire donner de l’argent. Assassiner.
France, 1907 : Indigner, mettre en colère, révolter.
Ça m’fait suer, quand j’ai l’onglée,
D’voir des chiens qu’ont un habit,
Quand, par les temps de gelée,
Moi, j’n’ai rien, pas même un lit.
(Auguste de Chatillon)
Faire suer des lames de rasoir. Importuner, agacer.
— Oh ! assez, hein ? Tu nous fais suer des lames de rasoir.
(Edgar Monteil)