Talon
Talon
d’Hautel, 1808 : Se donner du talon dans le cul. Vivre librement ; prendre un ton au-dessus de sa condition ; faire le gros seigneur sans en avoir la fortune.
Il a l’esprit aux talons. Se dit d’un homme stupide qui manque totalement d’esprit et de jugement.
Montrez-moi les talons. Pour dire, retirez-vous ; allez vous-en.
Talon rouge
Larchey, 1865 : Aristocrate. Le droit de porter des talons rouges était un signe de noblesse.
Tous les talons rouges de l’ancien régime qui trahissent le peuple.
1793, Hébert.
Delvau, 1866 : s. m. Aristocrate. Être talon rouge. Avoir la suprême impertinence.
Talonner
d’Hautel, 1808 : Tourmenter, accabler presser, solliciter vivement quelqu’un, le poursuivre à toute outrance.
Delvau, 1866 : v. a. Presser, tourmenter ; poursuivre.
Talons courts (avoir les)
Delvau, 1866 : Se dit de toute femme ou fille qui ne sait pas défendre assez vigoureusement son honneur, et qui succombe trop aisément.
Rigaud, 1881 : Se dit d’une femme que le moindre souffle de l’amour renverse dans la position horizontale.
Virmaître, 1894 : Fille ou femme qui succombe sans résistance. L’image n’est pas exacte ; ce fait ne se produit généralement que lorsqu’une lemme porte des talons hauts ; elle perd alors l’équilibre facilement (Argot du peuple).
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