d’Hautel, 1808 : Sais-tu la musique ? Oui : Eh bien, Ut ! Quolibet qui, d’une farce comique, est passe parmi le peuple ; se dit à quelqu’un que l’on est ennuyé d’entendre, et équivaut à va te promener, retire toi.
Boutmy, 1883 : Premier mot d’une phrase latine dont se servaient autrefois les typographes en trinquant. Voici la phrase complète : Ut tibi prosit meri potio ! « Que ce verre de vin pur te soit salutaire ! » Peu à peu la formule latine de ce souhait devint inintelligible pour la plupart ; alors on l’abrégea, puis on se contenta du premier mot. Ne pourrait-on pas croire que l’expression moderne : zut ! qui est, il est vrai, le contraire d’un souhait poli, en est une corruption ?
Virmaître, 1894 : Quand les compagnons typographes portent la santé d’un des leurs, ils disent : ut. Ut tibi prosit : que cela te profite (Argot d’imprimerie).
France, 1907 : À ta santé ! argot des typographes. C’est l’abréviation de Ut tibi prosit, que cela te profite ! Les Allemands n’emploient dans le même cas que le dernier mot : Prosit !