d’Hautel, 1808 : C’est une vache. Se dit injurieusement d’une femme dont l’embonpoint et trop volumineux. C’est du mot vache que l’on a fait le verbe populaire Avachir, épaissir à la manière des vaches.
Bon homme garde ta vache. Pour dire, prends garde à tes intérêts, à ce qui te concerne.
Il a pris la vache et le veau. Se dit d’un homme qui s’est uni à une femme qui a anticipé sur le sacrement de mariage.
Vache à lait. Personne à l’appui de laquelle on obtient toute espèce de considération, qui fournit à toutes les dépenses, à tout ce dont on a besoin.
La vache a bon pied. Pour dire cette personne est capable de soutenir tous les frais de l’entreprise.
Delvau, 1864 : Fille de la dernière catégorie, — par allusion à ses énormes tétons, sa seule beauté, et aussi à sa nonchalance de ruminante.
Comme on connaît les seins, on les honore.
(Vieux proverbe.)
Avoue, Zidore, que ta Fifine est une bonne vache, et une vache à lait encore.
Lireux.
Larchey, 1865 : Prostituée avachie. V. Blagueur.
Delvau, 1867 : s. f. Fille ou femme, de mauvaises mœurs, — dans l’argot du peuple. On dit souvent Prendre la vache et le veau, pour épouser une femme enceinte des œuvres d’un autre, — uxorem gravidam nubere.
Delvau, 1867 : s. f. Homme sans courage, avachi.
Rigaud, 1881 : Femme avachie. — Dans ce sens-là une vache peut être encore honnête. Les Italiens disent en parlant de ce genre de femmes : grossa vacca, ou grossa porca.
Rigaud, 1881 : Agent de la sûreté, — dans le jargon des voleurs.
Partout (à la prison de la Santé) on lit cette imprécation : Mort aux vaches ! Les vaches sont les agents de police.
(H. Cochin, Le Moniteur universel, du 13 fév. 1881.)
Fustier, 1889 : Qui se vend à la police, mouchard.
La Rue, 1894 : Femme de mauvaises mœurs. Homme vil, sans courage. Agent de police. Dénonciateur. Temps chaud, lourd, orageux.
Virmaître, 1894 : Expression fréquemment employée dans le peuple pour qualifier une femme qui se livre au premier venu. Dans le peuple, quand on a dit d’une femme : c’est une vache, il est impossible de rien dire de plus. Quand un homme épouse une femme enceinte, on lui dit :
— Tu prends la vache et le veau (Argot du peuple).
Virmaître, 1894 : Homme mou, bon à rien. Vache, quand il dénonce ses camarades ou travaille au rabais.
— Tu n’es qu’un cochon, tu passes ta vie à faire des vacheries (Argot du peuple).
Virmaître, 1894 : Sergent de ville ou agent de la sûreté. Dans les prisons, malgré les règlements et la surveillance active pour les faire observer, les détenus écrivent leurs pensées sur les murs. Les plus communes sont celles-ci :
— Mort aux vaches.
— Quand je serai désenflaqué, gare à la vache qui m’a fait chouette et qui m’a fait tirer un bouchon (Argot des voleurs). N.
Rossignol, 1901 : On désigne ainsi les agents de police. On voit fréquemment écrit sur les murs :
Mort aux vaches, on les pendra, les bourriques.
Hayard, 1907 : Tout agent de la police.