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Zéph

Zeph

France, 1907 : Vent. Abréviation populaire de zéphyr.

Zéph

Rigaud, 1881 : Vent ; c’est l’apocope de zéphyr. — Se pousser du zéphyr, se sauver. — Rue des Quatre-Zéphs, rue des Quatre-Vents.

Zéphir

Larchey, 1865 : « L’infanterie légère d’Afrique dont les hommes sont généralement désignés sous le nom de zéphyrs. »

Gandon.

Delvau, 1866 : s. m. Soldat indiscipliné ou bon pour les compagnies de discipline. Argot des troupiers.

Rigaud, 1881 : Soldat du bataillon d’Afrique.

Les zéphirs, qu’on nomme aussi joyeux, se recrutent dans tous les régiments d’infanterie et Cavalerie, et forment une petite légion fougueuse, irascible, hostile aux règlements, rebelle au devoir, qui approvisionne très consciencieusement les prisons et les conseils de guerre.

(A. Camus.)

Merlin, 1888 : Soldat des bataillons d’Afrique.

Virmaître, 1894 : Quand un troupier indiscipliné est envoyé on Afrique, aux compagnies de discipline, pour casser des cailloux sur les routes, il devient, de par son incorporation, un zéphir. Quand il fait un vent doux, on dit :
— Quel doux zéphir.
Quand un malpropre lâche une tubéreuse, c’est un sale zéphir pour celui qui est sous le vent (Argot du peuple).

Zéphirien

Rigaud, 1881 : Qui a rapport aux zéphirs.

Jacques Durivet revint à ses souvenirs zéphiriens.

(A. Camus.)

Zéphirs

Rossignol, 1901 : Soldats des bataillons d’infanterie légère d’Afrique où sont envoyés tous les jeunes gens ayant été condamnés avant le tirage au sort, de sorte que ces bataillons ne sont composés que de gens tarés. Dans le temps, celui qui avait été aux zéphirs ne s’en cachait pas, parce qu’à cette époque on n’y incorporait qu’à la suite d’un conseil de guerre pour bris d’armes, vente d’effets ou autres délits, excepté pour vol. On les appelle aussi camisards. Ils chantaient une chanson dont je me rappelle les premiers mots :

Allons, camisards, Morbleu !
Narguons les hasards, Corbleu !

Zéphyr

Hayard, 1907 : Soldat des bataillons d’Afrique.

France, 1907 : Soldat des bataillons d’infanterie légère d’Afrique. C’est en 1831 que furent organisés ces bataillons avec des hommes de tous les régiments, infanterie et cavalerie, ayant subi une condamnation n’entraînant pas la dégradation militaire. Ces bataillons, qui étaient au nombre de trois avant la réorganisation de l’armée, avaient chacun leur surnom. Le premier s’appelait chacal ; le second, zéphyr ; le troisième, chardonneret. De ces trois surnoms zéphyr seul est resté ; chacal est devenu celui des zouaves ; quant à chardonneret, il a depuis longtemps disparu.

La plupart de ces soldats réfractaires ont d’excellents instincts, de vigoureuses qualités. Ils sont braves, spirituels, inventifs, plein de mépris pour le danger et toujours prêts aux entreprises extravagantes. Quelques-uns sont rétifs au joug, incorrigibles ; mais ceux-là même ont le mérite de la bravoure quand les balles sifflent et que le drapeau est menacé. Il y a parmi ces hommes des cœurs chauds, des bras dévoués, des intelligences élevées, et, pourquoi ne pas le dire, de véritables héros : Mazagran l’a prouvé.

(Dick de Lonlay, Au Tonkin)

V’là l’zéphyr qui passe,
L’joyeux, joyeux, joyeux !
Les laskars d’leur classe
Qu’ont pas froid aux yeux !

(Chant des Bataillons d’Afrique)


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