Étrangler
Étrangler
d’Hautel, 1808 : Il a de la patience comme un chat qui s’étrangle. Se dit d’une personne impatiente, vive, pétulante, et sujette à la colère et aux emportemens.
On dit d’un bâtiment dont les ailes sont trop serrées, qu’il est trop étranglé.
Étrangler la soif. Avoir une soif ardente. Avoir le gosier sec et enflammé
France, 1907 : Boire.
Étrangler la chandelle
Rigaud, 1881 : Renifler fortement pour finir par expectorer.
Étrangler la douleur
France, 1907 : Boire un verre d’eau-de-vie.
Étrangler la gueuse
France, 1907 : Tuer la République ; argot des monarchistes.
Étrangler un perroquet
Rossignol, 1901 : Boire une absinthe pure.
Hayard, 1907 : Boire une absinthe.
France, 1907 : Boire un verre d’absinthe. On dit aussi : étouffer un perroquet.
Le docteur Garnier n’est qu’un farceur. Il était parti en grand attirail à destination du Congo avec une cage en fer pour y passer quarante jours et quarante nuits, en pleine forêt vierge. De ce poste d’observation il devait engager des pourparlers avec ses élèves, en leur donnant du sucre, dont il avait fait ample provision. Aussitôt arrivé, il mit sa cage au garde-meubles et il trouva l’emploi de son sucre dans de nombreuses absinthes. Drôle de façon d’étudier les singes que d’étrangler des perroquets !
(La Nation)
Étrangler une dette
Delvau, 1866 : v. a. L’acquitter, pour s’en débarrasser lorsqu’elle est trop criarde, — dans l’argot des bohèmes.
France, 1907 : L’acquitter.
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